Les lampions se sont éteints aujourd’hui sur l’atelier organisé du 30 au 31 janvier par le Secrétariat Exécutif National de lutte Contre le Sida (SENLS) en partenariat avec le Fonds Mondial.
Au cours de la seconde journée, les participants ont été édifiés sur plusieurs questions ayant trait à la thématique centrée sur la sensibilisation portant sur les risques de fraude dans le NFM3.
La journée a débuté avec le compte rendu des rapporteurs de l’activité de la veille. Dans leur rapport ils sont revenus sur les définitions des notions telles que la fraude, ses incidences ainsi que sur sa typologie.
Ils ont relevé la nécessité de surveillance précoce et efficace du Fonds Mondial.
Dans le rapport il est également fait état des cas pratiques étudiées et qui ont contribué à la bonne compréhension des enseignements dispensés.
Les rapporteurs se sont enfin félicités de la vive interaction des participants et des animateurs ainsi que de l’engagement des autorités dans le domaine de la bonne gouvernance.
Prenant le relais Esale Mehebouo, le formateur principal est revenu sur le rôle du GFA et sur les dangers de la corruption notant au passage que 70% des fraudes sont dénoncées par le LFA qui a carte blanche sur ce plan et ne craint aucune représaille.
Les dénonciations sont traitées par le Bureau de l’Inspecteur Général (BIG) qui se saisit des dossiers et vérifie si la dénonciation incriminée est fondée ou non.
Ainsi au GFA, dans son rapport trimestriel il y a un chapitre qui concerne les notifications sur les allégations de fraude.
Le GFA est obligé de les signaler mais en s’entourant de toutes les garanties. Tout dossier bloqué est notifié au SENLS.
En cas d’anomalie, le prix à payer est très cher en termes de dépenses inéligibles et de vies humaines.
Plusieurs organisations interviennent dans le contrôle. En plus des auditeurs locaux, le BIG peut déployer une mission indépendante sur le terrain qui va se passer des services des auditeurs sur place.
Certains bailleurs peuvent de ce fait cibler un pays donné et le périmètre d’audit peut être élargi en cas de besoin.
Dans le module présenté aujourd’hui sur la fraude et le contrôle interne, le formateur a mis en exergue le lien évident entre les deux.
Selon lui pour lutter contre la fraude il y a toujours trois niveaux : la prévention, la détection et le traitement.
Le respect des composantes du dispositif de contrôle interne permet de prévenir, détecter et traiter les risques de fraude et de corruption.
Et pour ce faire le respect des politiques s’impose en plus de celui des chartes, des fiches de fonction, des procédures et des habilitations.
A propos des mécanismes de signalement, il s’agira de dénoncer toute forme d’irrégularité. Le formateur est longuement revenu sur les contours de cette autre problématique.
Notons que la tenue de cet atelier a été saluée par l’ensemble des participants. Pour Sidi Ould Meilid, membre du CCM : « Ce genre d’atelier est très important. Il permet de renforcer les capacités et les performances des acteurs ainsi qu’une meilleure mise en œuvre des procédures du Fonds Mondial. Ce que je déplore c’est la rareté de ce genre de séminaire alors que sans des ressources humaines de qualité, on ne peut pas garantir une bonne mise en œuvre des subventions. »
Bakari Gueye