L’assaut savamment orchestré par des réseaux criminels opérant dans le trafic sordide d’être humain perpétré par des milliers de migrants dans la zone frontalière entre Nador et Melilia vendredi dernier a défrayé la chronique. Ces réseaux sont passés maîtres dans l’art de l’instrumentalisation des migrants clandestins venus d’ailleurs.
Face à ce déchaînement de violence le royaume du Maroc à l’instar de son voisin d’Espagne a dénoncé l’activisme des mafias qui s’adonnent à ce trafic éhonté de la misère humaine.
Au Maroc la gouvernance migratoire est axée autour de la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile (SNIA) initié en 2013, une approche solidaire et inclusive sur haute initiative royale et qui s’inscrit dans la continuité de la vocation éminemment africaine du Royaume.
Cette initiative inédite au niveau régional s’est traduite par une reconnaissance continentale et internationale avec à la clef la désignation de Sa Majesté le Roi Mohamed VI comme leader de la migration en Afrique.
A noter que Sa Majesté Mohamed VI a toujours inscrit la coopération Sud-Sud en tant que levier majeur pour niveler les différentiels de développement et permettre de stabiliser les régions pourvoyeuses de migrants
En effet l’initiative royale a impulsé deux actions fortes qui ont consolidé la dimension continentale de la migration en l’occurrence l’Observatoire Africain de la migration et l’Agenda Africain de la migration.
Ainsi dans le cadre de la SNIA, plus de 50000 ressortissants de pays africains ont régularisé et ont vu leur situation administrative assainie.
Les personnes régularisées ont par ailleurs bénéficié d’un plan national d’intégration leur permettant d’accéder pleinement aux services sociaux, éducatifs, médicaux et économiques à l’instar des nationaux.
Cette politique ambitieuse d’intégration permet aujourd’hui aux ressortissants africains régulièrement établis d’être de véritables incubateurs de potentialités qui enrichissent la vitalité et la diversité de la société marocaine et représente une véritable connectivité civilisationnelle.
Mais cette dimension noble et vertueuse de la migration est pervertie par les actions criminelles des réseaux de trafic qui exploitent la vulnérabilité des victimes et les poussent dans des aventures dangereuses et meurtrières.
Ces réseaux de trafic usent de stratagèmes d’une grande violence notamment lors des assauts planifiés de façon quasi-militaire avec des assaillants au profil de miliciens et d’anciens militaires issus de pas déstabilisés par la guerre et les conflits.
Ainsi au fil des ans plus de 145 assauts ont été repoussés autour des présides de Sebta et Mélilia notamment depuis 2018 (50 en 2021 et 12 jusqu’à mai 2022).
Et ce sont souvent les éléments des forces de l’ordre qui ont toujours agi avec professionnalisme, qui font les frais de cette folie meurtrière.
Le royaume chérifien qui a déploré cet assaut inédit qui s’est soldé par une tragédie humaine s’est engagé à continuer à agir avec fermeté contre ces réseaux de trafic qui sèment la zizanie.
Le Maroc s’engage par ailleurs à poursuivre sa politique migratoire et sa politique d’intégration des migrants. Le Maroc appelle également à une solidarité agissante entre le Nord et le Sud à travers des solutions structurelles de développement durable et d’encouragement des flux légaux.