Société :   Le cri du cœur des femmes face à la hausse des prix

 «Les femmes se réveillent à 4 heures du matin et restent sur pied jusqu’à 14h pour avoir deux kilos de riz et deux litres d’huile ! » C’est  ce qu’a déploré Madame Thiédel Mbaye, chargée de communication du mouvement des femmes leaders pour la justice et l’égalité qui manifeste depuis plusieurs mois contre la hausse vertigineuse des prix en Mauritanie. Pour elle la solution des boutiques témoins choisie par les autrotités mauritaniennes pour résoudre la flambée des prix des denrées de première nécessité ne fait que rajouter au calvaire des femmes, obligées de supporter de longues files d’attentes devant ces boutiques.

Lundi 4 Août 2021, l’équipe de Mauri-Medias recueille les propos de citoyens au marché SOCIM près de la mosquée Marocaine à Nouakchott.

Mme N’dèye Awa Diagne, femme au foyer, est parmi ces usagères du marché qui déplorent la condition des femmes indigentes obligées de faire la queue pour recevoir  Selon elle, « rien n’a changé. Tout est encore cher ».

Face à la cherté des prix, les autorités ont pris des mesures pour permettre aux populations vulnérables de se ravitailler en produits de première nécessité.

Selon le communiqué publié par le gouvernement en août 202, les prix de ces denrées devaient être baissés à hauteur de 10%. Mais cette mesure n’a pu être appliquée par les grands commerçants. Constate Keika Fall marchande de poisson Au Marché SoCIM. « Le bidon d’huile de 10 litres devait passer de 800 MRU à 660 MRU, le riz importé de 400 à 360, le riz local, de 350 à 300 MRU. Mais rien de tout cela n’a été vrai. » Proteste-t-elle.

Cette hausse des prix a provoqué plusieurs manifestations régulièrement organisées depuis des mois par des groupes de femmes. Les denrées de première nécessité comme l’huile, le sucre, le blé, le lait en poudre ainsi que le riz, sont devenues inaccessibles à la bourse des ménages. Indiquent ces femmes.

Les autorités expliquent  que les hausses sont liées d’une part, à l’application des taxes douanières qui avaient été suspendues en 2020 et, d’autre part, à la réduction des stocks commerçants en raison du ralentissement des activités au port de Nouakchott suite aux mauvaises conditions météorologiques et aux effets de Coronavirus sur divers aspects de la vie des citoyens et les répercussions négatives de la pandémie qui ont paralysé le secteur informel et les activités commerciales. Le mouvement des femmes leaders justice et égalité (FLAJE), né dans ce contexte, n’entend pas se laisser convaincre par cette excuse face à la hausse des prix.

                                                                            Hawa Bâ, Bigué Sarr

 

 

 

 

 

 

 

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