La Coalition Vivre Ensemble (CVE) a suivi, avec avec beaucoup d’appréhension, l’élection présidentielle en Guinée, pays frère, du 18 octobre 2020, à l’issue de laquelle le Président sortant Alpha Condé a été déclaré vainqueur avec 59% des voix, dès le premier tour.
Cette annonce d’une CENI aux ordres, soupçonnée depuis toujours de rouler pour le pouvoir et accusée de s’être livrée à des falsifications, substitutions et de dissimulations volontaires de PV des résultats sortis des urnes, a jeté l’huile sur le feu.
Donné pour perdant, en perte vitesse même dans ses fiefs de la Haute Guinée, le coup KO annoncé d’Alpha Condé devant 11 autres candidats dont l’emblématique opposant El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, a vite fait de convaincre – même les plus sceptiques – du caractère frauduleux d’un scrutin émaillé d’irrégularités grossières et d’immixtions inacceptables de l’administration que les égosillements de supposés observateurs, ne voyant pas au-delà de leurs chambres d’hôtel, n’arrivent pas à masquer.
Et depuis des jours maintenant, la répression des forces criminelles d’Alpha Condé s’abat sur les populations guinéennes opposées à cet énième coup de force d’un Président arrivé au pouvoir par effraction en 2010 et qui s’y maintient par la division et l’instrumentation.
Incapable d’apporter le développement, soupçonné de gestion opaque, de malgouvernance des ressources du pays, notamment les mines, cet ancien opposant de 40 ans, s’est révélé aux yeux du monde comme étant un faux démocrate, un dictateur doublé d’un Ubu qui privilégie la force à la loi.
Devenu parjure pour avoir jeté aux orties la Constitution guinéenne qui limitait les mandats pour s’en tailler une à sa mesure après un soi-disant référendum au cours duquel ses forces de sécurité laissèrent sur le carreau plusieurs dizaines de morts, ce faux Mandela multiplia les exactions contre les opposants à son projet funeste de présidence à vie : il concentra son courroux sur les responsables et militants du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) et emprisonna même son leader, M.Abdourrahmane Sanoh.
Fort de son coup d’État contre la Constitution, opéré en plein jour, au vu et au su d’une communauté internationale couarde et complice, Alpha Condé veut aujourd’hui imposer son troisième mandat contre la volonté populaire, en braquant les élections présidentielles auxquelles il a participé illégalement après parjure et en semant la division et la haine communautaire, quitte à assassiner tous ceux qui ne soutiennent pas son projet macabre.
Aujourd’hui, pour faire taire toute voix discordante, il a restreint les libertés, mis sous l’éteignoir le FNDC, imposé un embargo à son principal opposant dont le domicile est fermé à tout accès, réquisitionné l’armée comme si les assassinats ciblés, les exactions et répressions, les pillages de biens, les incendies de domiciles commis par sa police, sa gendarmerie et ses partisans de façon orientée ne suffisaient pas.
Les agissements d’Alpha Condé, son coup de force électoral, ses multiples forfaitures et ses crimes visant presque une ethnie ciblée sont en passent de plonger la Guinée dans un gouffre.
La CVE, indignée par le silence de la communauté internationale alors qu’Alpha commet ses forfaits en plein jour et devant elle,
– condamne fermement ce passage en force par le bourrage d’urnes, la falsification et le détournement des resultats d’une présidentielle à laquelle il s’est illégalement invité ;
– exige la levée immédiate de l’embargo imposé sur la maison de Cellou Dalein Diallo et un recomptage des voix, bureau de vote par bureau de vote, et la confrontation par dire d’expert, des PV de la CENI et les résultats et PV détenus par les autres candidats;
– présente ses condoléances les plus attristées au peuple frère de Guinée et aux familles des victimes endeuillées par la barbarie du régime d’Alpha Condé et de ses suppôts;
– exige de la communauté internationale, y compris cette CEDEAO des chefs d’État, d’agir, pour une fois, avec fermeté et diligence pour rétablir la vérité des chiffres et empêcher Alpha Condé de continuer sa sanglante aventure, avant que les conséquences de ses actes n’affectent toute la sous-region déjà en proie à toutes sortes de remous.
Il est temps d’agir.
La Commission Executive de la CVE