La Commission Economique pour l’Afrique (CEA) a procédé ce mercredi 12 Août 2020 à Addis Abeba au lancement officiel du Portail sur le Centre africain de surveillance des prix.
Cette activité qui s’est déroulée par téléconférence a permis d’édifier les représentants des médias sur le rôle de ce portail et les opportunités qu’il offre aux pays africains en matière d’échanges de données commerciales et notamment sur les prix.
Des experts de la CEA, entre autres MM.Olivier Chinganya, Ernest Chi et David Boko ont édifié les participants à cette téléconférence sur les tenants et les aboutissants du site.
Selon ses initiateurs : « Le Centre africain de surveillance des prix de la CEA rassemblera et mettra à jour les données sur les prix pour nos États membres et les Communautés économiques régionales (CER). L’initiative vise à fournir des infographies, des données en format téléchargeable, des sources de données et des méthodes, des rapports sur les prix par pays et des liens utiles concernant les données sur les prix dans un seul portail afin de répondre aux besoins des parties prenantes. »
Et pour revenir au site lancé aujourd’hui, il donne accès au défilé de l’ensemble des informations qu’on peut trouver au sujet des prix. Il comporte aussi un volet infographique sur l’inflation en Afrique, l’évolution trimestrielle des prix, les liens entre le taux de change et les prix à la consommation, les moyennes annuelles de l’inflation, les liens avec la croissance, un aperçu sur la compétitivité…Ce sont là autant de données indispensables pour suivre l’évolution du marché et l’état général de l’activité économique.
Toujours sur le site il y a aussi un menu pour l’exploration des données, qui permet à l’utilisateur d’observer ce qu’il veut : zones géographiques, représentation sur les prix. Bref, ce site permet d’avoir une idée globale sur l’évolution des prix. Il va aider les décideurs, ceux qui ont en charge la politique monétaire. Il va les aider à maîtriser l’inflation. En effet ce centre permettra de centraliser les informations et de les mutualiser. Jusque-là, chaque pays avait son propre espace. Donc ce centre va constituer une plateforme commune d’échanges interétatique.
Dorénavant chaque pays devrait rendre disponible ses données et sur ce plan la CEA envisage de mettre sur pied un dispositif qui obligerait les Etats et notamment les plus réticents, à donner les informations demandées.
En effet, c’est : « l’utilisation des données fiables qui permet d’avoir des débats constructifs autour de la bonne gouvernance. Il importe donc que le public s’approprie des données et en fasse usage ; aux bureaux des statistiques de les produire selon des directives et principes impartiaux et de les rendre disponibles dans les délais convenables. Une autre dimension du Centre est son apport à informer au-delà des frontières pour permettre aux acteurs d’être au parfum des évolutions des prix, par exemple dans les pays voisins. »
Bakari Guèye