Contribution: Comme dans un film…

The mosque in the picture is the so-called Saudi mosque. It was built with Saudi money. (source: google)

Les événements suivants se déroulent entre 6h et 7h… à Nouakchott !

Cette phrase célèbre de la série américaine de 24h chrono pourrait bien s’appliquer dans notre contexte actuel. Sauf que nous ne sommes pas dans un film encore moins aux Etats-Unis d’Amérique. Nous sommes en Mauritanie et devrons rester en Mauritanie ! Les Etats-Unis d’Amérique ont leur industrie cinématographique. Nous avons aussi le nôtre. Ils ont des acteurs célèbres comme Jack Bauer.

Nous aussi nous avons un Jack Bauer dans le rôle d’un président déchu mais actif. Très actif.

Nos concitoyens aiment les séries et préfèrent discuter à la fin des séries et des films les prochains scénarios à la lumière des « évènements qui se sont déroulés entre 6h et 7h du matin… »

Justement les événements récents qui se sont déroulés à Nouakchott : le scandale à la Banque Centrale de Mauritanie, les effractions à la direction générale des impôts et à la cour suprême constituent autant d’éléments qui doivent interpeller la conscience des Mauritaniens. Ces événements sont pourtant sérieux et doivent être vus et lus comme tels.

L’Etat veut reprendre les choses. Espérons qu’il ne soit tard. Désormais les institutions publiques sont sécurisées par la gendarmerie et la garde nationale. Dans le fonds, il y a urgence à revoir certaines choses notamment la reforme de notre administration.

Depuis que la commission d’enquête parlementaire a lancé son enquête sur la gestion des dossiers sensibles de la décennie passée sous la magistrature de Mohamed O/ Abdel Aziz, les Mauritaniens tout en restant dans leur posture de téléspectateurs sont divisés sur l’opportunité d’une telle enquête. Comme souvent cela est justifié par les sentiments qu’on éprouve pour tel ou contre tel : l’immaturité de la conscience citoyenne et la personnification de la chose publique. Mais nous devons comprendre qu’on est tous tenu à rendre, un jour ou l’autre, des comptes. Bons ou mauvais.

Alors que la comparution de l’ancien président était (très) attendue, ces « fameux événements » se sont apparus. Nous sommes tentés de demander à qui profite ses actes et quels en sont les motifs réels ? Les analyses ou commentaires vont bon train en attendant le rapport des enquêtes diligentées à cet effet. Nombreux sont ceux qui lient ses actes au travail que mène la commission d’enquête parlementaire.

Dès lors ses actes sont vus comme une tentative de dissimuler des preuves accablantes à l’encontre de certaines personnalités impliquées dans cette gestion. Ils constituent aussi des actes de sabotage de nature à jeter le discrédit sur la gouvernance ou le gouvernement de Mohamed O/ Cheikh El Ghazouani.

La guerre entre les deux vieux/ex-amis vient-elle d’être déclarée ou a-t-elle atteint son paroxysme ? Comment Ghazouani mettra en œuvre ses « ENGAGEMENTS » tout en canalisant les velléités de son ancien ami qui n’arrive pas à digérer sa vie de citoyen ordinaire ? Tels sont les défis du gouvernement actuel freiné dans son élan par la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19.

Les Mauritaniens doivent agir en citoyens conscients et responsables. Ils doivent comprendre que pour exister, la justice doit être indépendante et que nul n’est tenu à se substituer à elle. Malheureusement, il y a beaucoup de choses à (re) faire dans ce pays. Surtout dans notre façon de voir et de lire les choses qui nous concernent. Les générations futures ne nous pardonneront si nous continuons à agir de la sorte : dilapidation des biens de l’Etat, appropriation des institutions publiques, mouvance dans événementiel…

Le gouvernement de Mohamed O. Cheikh Ghazouani a tout intérêt à se concentrer sur l’essentiel : rendre aux Mauritaniens le plaisir d’être Mauritanien. Cela peut passer par la justice et l’égalité de tous les citoyens.C’est simple !

Achraf Mohamed

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