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L’arrêt brusque des cours après la première quinzaine du mois de mars 2020 a eu de fâcheuses incidences sur l’année scolaire. Parmi les conséquences néfastes, on peut citer celle qui est la plus largement connue à savoir le non bouclage des programmes. Tout le monde se pose surtout la question de savoir comment faire pour les candidats au BAC soumis à confinement depuis plusieurs mois ?
Les cours en ligne peuvent-ils compenser le déficit de stockage des informations nécessaires pour passer les épreuves du BAC ?
Les prestations scolaires fournies par visioconférence sont elles de même qualité que les enseignements faits de manière classique ?
Comment inverser la courbe afin d’éviter de mauvais résultats au Brevet et au BAC?
Après cette série de questionnement, il y a lieu de voir et de statuer sur le devoir des acteurs impliqués dans la réussite scolaire des enfants.
La mobilisation des parents
Les parents d’élèves doivent se mobiliser et arrêter de se lamenter sur le sort de leurs enfants et plus particulièrement des candidats. Ils doivent faire face à leur responsabilité de manière lucide et responsable. Un devoir de surveillance et de suivi du travail à domicile des enfants s’impose.
Je suis convaincu que cette mission est très difficile pour de nombreuses familles plongées dans la précarité à cause du confinement MAIS il y a lieu de faire des sacrifices et se dire que leur meilleur investissement est celui sur la matière grise.
C’est dire que la mobilisation des parents dépend de plusieurs paramètres et à ce niveau la question de l’acceptation de es inégalités sociales récurrentes constitue une offense à la dignité humaine.
Enfin, ce rappel que tout le monde connait à savoir que l’école est tout à la fois un lieu certes de sélection et de reproduction des élites mais aussi et surtout un lieu de transmission des valeurs et d’acquisition des connaissances donc de promotion sociale.
La forte implication des pouvoirs publics
Les pouvoirs publics doivent impérativement mettre des les écoles et les lycées des écrans gentes pour permettre aux classes d’examen de suivre des cours dans des salles où les effectifs seront réduits et tournant.
Le fait d’instaurer un système de rotation des élèves peut compenser le déficit d’accès à internet à aux ordinaire pour de nombreux élèves issus des familles pauvres.
1l ne faut surtout pas me rétorquer que cette proposition est une UTOPIE. Les Etats africains savent se mobiliser et mobiliser des fonds pour des élections dont le verdict est connu d’avance. Les Etats africains savent sortir de l’argent pour satisfaire sa clientèle politique.
Lire aussi: Crise de l’éducation au cœur d’une succession et d’une superposition de crises au Sahel
Les Etats africains, disons nos dirigeants sont très doués pour mettre en place des institutions budgétivores pour caser sa clientèle. C’est dire que si cette ingéniosité est affectée à la question de savoir comment sauver cette année et comment mettre les élèves dans de très bonnes conditions d’études, Ce serait l’apaisement pour les élèves et leurs parents ?
Il serait tout de même illusoire de penser que le fait de prévoir deux mois de cours et faire passer les examens est une solution pour régler les nombreuses questions liées à l’arrêt des cours depuis bientôt plus de quatre mois.
La motivation des enseignants et du personnel administratif
L’arrêt brusque des enseignements a fait basculer les enseignants et le personnel administratif des écoles privées mauritaniennes dans une extrême précarité. Cette situation intenable est source de démotivation. Tenaillés par les nécessités de la vie quotidienne et pour certains d’entre eux qui vivent loin de leur pays d’origine,
Un sursaut des autorités, des associations des parents d’élèves et des institutions spécialisées du système des Nations Unies s’impose pour cette catégorie d’enseignants.
Il s’agit là d’un crie de cœur et d’une revendication de la raison pour venir en aide à ces individus qui participent à la formation des élèves mauritaniens depuis de très longues années.
Face à la baisse continue des niveaux des élèves et du taux de réussite aux examens, la conjugaison des efforts et l’implication de tous les segments de la société sont une nécessité.
Abdoulaye Doro Sow dit Batch
