Le Président de la République a participé, jeudi, au « panel de haut niveau sur le financement du développement à l’ère de la covid-19 et au-delà ». Cette rencontre organisée par le Canada, la Jamaïque et le Secrétaire général des nations-unis a vu la participation d’une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement et des dirigeants des organisations internationales. L’objet de cette rencontre était « d’examiner les possibilités de financement pour faire face à la crise sanitaire liée à la COVID-19 et les menaces qu’elle fait peser sur le développement.
A cette occasion, le Mohamed Ould
Cheikh El Ghazouani, a prononcé une
importante allocution dans laquelle il a mis en évidence « l’impact
négatif de cette pandémie sur les économies africaines marquées par une faible
diversification, une forte informalité, une prévalence aigue de la pauvreté et
un endettement à la limite du soutenable. »
Il a aussi rappelé « qu’en dépit des efforts entrepris, par la Mauritanie,
dès le mois de mars, pour limiter la circulation du virus, la pandémie est
toujours là et le moindre relâchement peut entrainer une résurgence de la
maladie, avec des conséquences néfastes pour notre économie. »
Le Président de la République a salué les appuis de nos partenaires et le
moratoire sur la dette, bien que ces mesures restent bien en deçà des défis à
relever.
A cet égard, le président de la République a insisté sur « l’impérieuse
nécessité d’une annulation intégrale et immédiate de la dette des pays
africains pour leur permettre de faire face aux conséquences désastreuses de
cette crise et contribuer au financement des Objectifs de Développement Durable
(ODD) dont l’atteinte est aujourd’hui, plus que jamais, compromise ».
Le président a souligné que cette crise inédite aura servi au moins à nous
interpeller, de manière certes poignante mais opportune, sur notre devenir
commun. Ce qui exige de nos pays une refonte tant de leur modèle de développement
que de leur système de coopération internationale.
Il a appelé, enfin, à tirer les enseignements de cette épreuve en révisant les
approches de développement afin de mobiliser davantage de ressources
domestiques, améliorer l’efficacité des dépenses publiques et faire de la
transparence dans la gestion des ressources publiques un pilier intangible de
nos systèmes de gouvernance.