Journée mondiale contre l’excision : Plus de 4 millions de filles risquent de subir les MGF/E en 2020

Plus de 20 filles et femmes leaders ont reçu leurs attestations après avoir terminé leurs formations sur la stratégie de prévention de la pratique des MGF/E et des mariages précoce en milieu scolaire. C’est à la faveur d’une cérémonie organisée par l’ONG ABEPAD  au Musé National de Nouakchott,  jeudi 06 février 2020, et en commémoration de la journée mondiale de lutte contre l’excision que ces membres du  mouvement  associatif des femmes de la commune de Dar Naim  ont été récompensés.

« Les mutilations génitales plus communément appelées l’excision, demeurent un sujet tabou  en Mauritanie et sont encore pratiquées en milieu rurale et dans des zones reculées. »

Sow Abdoulaye, Sociologue

Mme Yandé Sall,  présidente de l’ONG ABEPAD,  a indiqué que plus de 4 millions de filles à travers  le monde risquent de subir  les EMG/F en 2020 si un véritable élan n’est pas engagé pour que l’option tolérance zéro MGF/E soit une réalité.

« Les MGF/E sont considérés au niveau international comme étant une violation des droits humains des femmes et es filles,  notamment le  droit a la santé, au bien être  ainsi que le droit a la vie, ces pratiques traditionnelles néfastes peuvent conduire a la mort. » A dit Madame Yande Sall qui a rappelé que le thème de la journée mondiale de lutte contre l’excision  cette année 2020 est «  libérer le pouvoir de la jeunesse ».

Elle a rajouté que ABEPAD s’est inscrite dans cette voie en formant des jeunes filles leaders  et en les outillant afin qu’elles puissent opposer un contre-argumentaire à la fois  culturel, religieux et scientifique aux idées et préjugés justifiant ces pratiques nuisibles. Madame Yande Sall a rappelé que cette ction a été rendue possible grâce a l’appui des partenaires de son organisation que sont FCIL et CLOBAL FOUND. 

Dans un exposé présenté à cette occasion, Mr Sow Abdoulaye, sociologue,  a fait un rappel sur les pratiques des MGF/E. Il a notamment expliqué que ce sont des pratiques qui ciblent la petite enfance dans plusieurs pays du monde. « « Les mutilations génitales plus communément appelées l’excision, demeurent un sujet tabou  en Mauritanie et sont encore pratiquées en milieu rurale et dans des zones reculées. » A-t-il souligné.

Selon les données relayées par ABEPAD, sept régions du pays sont touchées par ce phénomène qui est rependu avec un taux qui dépasse les 60%.  

« Ce fléau continue de faire des victimes en causant des conséquences désastreuses. » A déploré le sociologue qui  a rappelé que bien qu’une convention ait été signée et  qu’une fatwa interdise cette pratique, l’activité d’exciseuse continue d’exister.

« Les MGF/E sont considérés au niveau international comme étant une violation des droits humains des femmes et es filles,  notamment le  droit a la santé, au bien être  ainsi que le droit a la vie, ces pratiques traditionnelles néfastes peuvent conduire a la mort. »

Yande sall

A la fin de cette rencontre, certaines filles leaders ont pris la parole pour remercier Mme Yandé Sall pour cette initiative. Elles ont souligné leur satisfaction  de faire partie de cette cérémonie de remise des attestions et de contribuer au nouvel  élan  de  lutte contre les pratiques  traditionnelles néfastes que sont  les MGF/E,  les mariages précoces.

TeguéMbodj

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