Après l’épilogue heureux de la tentative avortée de retour sur scène de l’ex président Aziz et la tenue sans vagues du congrès de l’UPR qui a été domestiqué sans coup férir par le nouveau maître du pays, le président Ghazwani enfin bien installé peut dorénavant mettre le cap, à pleins gaz, vers le grand changement promis, un changement très attendu par tous les mauritaniens.
Mais le doute est toujours de mise, une conviction renforcée par l’arrimage de l’UPR qui a basculé avec armes et bagages dans le camp présidentiel, un UPR new look dont les instances dirigeantes ont été pratiquement nommées et choisies suite à un savant dosage qui n’a pas fait que des heureux.
Si aux yeux de l’opinion le président Ghazwani s’est affranchi de la supposée tutelle de l’ex président Aziz, le maintien aux avant-postes des hommes de l’ancien régime continue à susciter beaucoup de supputations. Et avec un parti au pouvoir qui renaît de ses cendres et qui reprend du poil de la bête, la question qui taraude tous les esprits c’est de savoir si on est réellement sorti de l’auberge ?
Certes, l’ouverture tous-azimuts du président Ghazwani vers toutes les forces vives et l’apaisement remarquable de la scène politique sont des signes encourageants mais il en faut beaucoup plus pour espérer changer le cours des choses. Et ce n’est certainement pas en suivant les pas de son prédécesseur et en se complaisant dans le moule des méandres de la politique politicienne qu’il arrivera à redresser la barre.
Bakari Guèye