La société traditionnelle africaine était fondée sur des principes et valeurs qui concouraient à promouvoir la solidarité, la complémentarité et le courage mais surtout l’honneur.
L’honneur y était une attitude d’autorégulation qui permettait à chaque membre de la communauté d’être en harmonie avec lui-même et avec les autres.
Cette valeur était transmise par le biais de l’éducation. L’éducation était présente dans la vie de tous les jours par ce que déterminante dans l’organisation sociale.
La noblesse était plus qu’un trait comportemental caractéristique d’une conduite aristocratique dans le rapport avec les autres et avec la société qu’un simple héritage patronymique, subie et non choisie.
Nos sociétés d’aujourd’hui issues de cet empire féodal victimes tour à tour de la domination arabe, berbère, européenne, occidentale, de la mondialisation et d’autres idéologies sont en crise de personnalité et d’identité.
En effet, elles peinent à concilier et à sortir indemnes de ces différentes influences qui ont façonné leur être ontologique (une société) meurtrie, angoissée, bouleversée, traversée et travestie par plusieurs antagonismes, dans un contexte où la mélanine est au bas de l’échelle humaine.
Cette nouvelle donne a redistribué les cartes. Une nouvelle société a vu le jour avec une nouvelle échelle des valeurs fondée non pas sur une classe sociale figée et féodale mais sur la noblesse d’un autre paradigme : la valeur du mérite fruit d’une distinction et d’un surpassement de soi.
Cette élite sociale est née de la recomposition de la société traditionnelle féodale dont les principes et valeurs sont obsolètes et dépassés.
Cette supra société décriée par les nostalgiques de l’ancien ordre est au dessus de la naissance et de la « noblesse de sang » dit-on.
Pour appartenir à ce cercle des « Zarathoustra », il ne faut compter que sur son propre talent et son génie, les seules échelles des valeurs qui permettent d’hiérarchiser les hommes.
Dès lors, les esprits féodaux sont avertis. Le monde avance dans le sens de l’histoire et non dans le sens inverse.
Une société qui refuse d’intégrer le mérite et la compétence comme seuls critères de valeur et de gouvernance est injuste et s’étiole dans cet entêtement absurde.
La féodalité est un esprit rétrograde et primitif qui ne peut s’accommoder avec la démocratie et la justice que vous réclamez tous les jours.
C’est toute l’absurdité et l’ambivalence de « l’intellectuel » africain : il est parfois musulman ou chrétien, s’appuie sur ces deux grandes religions, il a souvent fréquenté les grandes universités de ce monde, s’approprie les théories de Mandela, Ghandi, Sartre, Rousseau et de Voltaire, passionné de Barack Obama mais curieusement s’évertue à raviver la flamme de la féodalité dans son bled.
Vous avez la mémoire courte. Qui ne se souvient pas de ces hommes les visages hagards, torses nus, exposés dans un enclos comme du bétail en Libye ?
Ces infortunés n’avaient qu’un seul nom, une seule langue et une seule classe sociale : noirs et esclaves.
Leurs bourreaux et maîtres étaient convaincus que les Noirs n’étaient nés que pour être esclaves
Esclave, esclavage, féodalité, servitude, voilà des mots qui doivent éveiller chez tout noir pourvu d’une once de dignité, de noblesse et d’une conscience historique que de mauvais souvenirs comme la shoah chez les juifs.
Humaniste