BP éclaire la lanterne des journalistes mauritaniens au cours d’un dîner de presse

Nouakchott a abrité lundi soir un dîner de presse organisé par British Petroleum (BP) en l’honneur de la presse mauritanienne, une initiative qui n’est pas la première du genre car la multinationale britannique organise régulièrement des rencontres de ce genre pour communiquer sur l’état d’avancement de son projet d’exploitation du gaz mauritanien qui sera commercialisé en 2022.

Ce dîner a vu la présence du DG de BP/Mauritanie, Mr Mohamed Limam, du directeur de la communication Mr Sidi Ali Ould Moulaye Zein et de Mme Ayana Mc Intosh-Lee, Vice- Présidente chargée de la communication et des affaires extérieures basée à Londres et qui s’occupe de la sous-région Ouest-Africaine. Une dizaine de journalistes et de blogueurs étaient conviés à ce dîner.

D’emblée le directeur de BP a fait le point sur l’état du projet affirmant que le financement est entièrement bouclé et que tout est fin prêt pour l’exploitation des réserves gazières de « Tortue-Ahmeyim » qui sont évalués pour durer entre 20 à 30 ans.

Actuellement BP a engagé les 4 projets dont le forage d’un puis de plus de 5000 m dans les profondeurs de l’océan, puis l’installation des Sopsi FPSO, la plate forme pour le filtrage et la liquéfaction du gaz. Le dernier projet concerne la construction au niveau du port de Nouakchott d’une digue de 10 km de long à l’aide de caissons qui seront livrés à partir de Dakar et des pierres spécifiques qui seront extraites dans une carrière situé non loin d’Akjoujt. Cette dernière activité va nécessiter la construction d’une route de 35 km allant directement vers le port. Elle va également occasionner des centaines d’emplois, sans compter les importantes sommes en monnaie sonnante et trébuchante qui vont être encaissées par le Trésor Public.

Avec les projets en cours, les responsables de BP ont assuré que l’année 2022 marquera le début effectif de la commercialisation du gaz.

Ils ont également insisté sur le respect strict de toutes les mesures nécessaires concernant l’exploitation du gaz avec notamment l’étude de l’impact environnemental qui a débouché sur une coopération fructueuse avec les populations locales. Cette coopération  aurait déjà un impact positif sur les communes de N’Diago et de Saint-Louis qui, à l’occasion d’un premier volet du programme ont bénéficié de certains projets de développement. La seconde phase, actuellement en cours d’exécution sera axée sur le renforcement des capacités des cadres nationaux ainsi que de l’administration et de la Société Civile. Les services ne seront pas en reste avec le développement du tissu des entreprises nationales.

En gros, la coopération de BP avec la population locale qui a abouti à la mise sur pied de Conseils Consultatifs, embrasse le développement économique local, l’environnement, le delta du fleuve représentant une très grande importance environnementale ; et puis il y a la santé et l’éducation.

Sur le plan de la santé par exemple, il y a un projet en cours à N’Diago, une zone très touchée par le paludisme et d’autres maladies chroniques.

C’est dans le cadre de ce projet qu’il y a eu une sensibilisation massive avec des campagnes consultatives accompagnées de distributions de médicaments qui a profité à 6000 personnes. Dans certaines localités couvertes par le projet, aucune mission médicale n’est jamais passée.

S’agissant du développement économique, il y a eu une formation professionnelle dans le domaine des pêches, en coopération avec les ONG : ECODEV, Djiké et AMMAD qui ont gagné l’appel d’offre. Des microprojets ont été financés dans un premier temps. Ils ont bénéficié à 70 personnes. La seconde phase est sur le point de démarrer.

Dans le domaine environnemental, BP a travaillé avec le parc de Diawling. Et pour ce qui concerne l’impact environnemental BP a fait le « baseline » pour étudier les zones sensibles où doivent passer les pipelines.

Par contre dans le domaine de l’éducation, aucune ONG nationale n’a pu répondre favorablement à l’appel d’offres pour proposer un projet dans ce secteur.

En réponse à certaines questions soulevées par les journalistes, les responsables de BP ont tenu à apporter certains éclaircissements. C’est ainsi que concernant les profits que la Mauritanie va tirer du gaz, le directeur de la société a rappelé que la SMH détient 14% des actions. Le pays va beaucoup profiter de cette manne et la part de la Mauritanie est appelée à évoluer.

Concernant la dernière découverte du gisement « OCRA 1 » qui avait été présenté par COSMOS comme la plus importante découverte mondiale dans ce domaine, le directeur de BP a prôné la prudence, tout en reconnaissant l’importance de cette découverte. Pour le moment dit-il, un seul puis a été foré et le bateau est toujours sur place donc il va falloir d’autres prospects ; il faut donc ajoute-il, attendre les analyses et BP promet qu’une fois qu’elles seront terminées, elle va publier un communiqué.

Concernant le contrat de partage avec le Sénégal, le directeur de BP a assuré que c’est un partage équitable du gaz d’Ahmeyim (50/50).

Pour l’exploitation de la carrière d’Akjoujt, qui sera assurée par la société Lafage, elle représente 3, 5 millions de tonnes.

Par ailleurs, l’extension du port de Nouakchott, à partir duquel sera exporté le gaz, constitue selon le directeur de BP un grand investissement.

Il y aura également l’élargissement de la route du port pour que 2 camions puissent s’y croiser sans couac.

BP a aussi appuyé l’école Polytechnique de Nouakchott en la dotant d’un laboratoire de Physique, un investissement important selon le directeur de la société. Les ingénieurs sortants de l’école ont aussi bénéficié de 14 bourses offertes par la société britannique.

A la fin de ce dîner, les responsables de BP ont réaffirmé leur ouverture à la presse et leur disponibilité à coopérer avec elle, insistant au passage sur la transparence de toutes les opérations qui seront menées par la société.

Bakari Guèye

 

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