Pour la première fois depuis son lancement il y a près de dix ans, le festival des villes anciennes qui a démarré le 10 Novembre à Chinguitti, en présence du président de la République, a vu la participation remarquée de toute la classe politique nationale et notamment les principaux ténors de l’opposition. Il s’agit là d’un bon signe voire d’une victoire pour le tout nouveau président mauritanien qui a réussi en un temps record à réaliser une union sacrée devenue impérative, un coup de maître que son prédécesseur n’a pas pu concrétiser en dix ans de règne.
Autre prouesse qui n’est pas passé inaperçue, il s’agit d’une représentation à haut niveau de nos voisins algérien et marocain, tous représentés par des membres de leurs gouvernements respectifs, qui étaient assis côte à côte et qui ont chacun prononcé un discours de haute facture mettant en exergue la solidité de leurs relations avec la Mauritanie.
Et le fait que le Maroc soit l’invité d’honneur de ce festival est en soi une victoire diplomatique quand on sait qu’au cours de ces dix dernières années les relations avec ce pays voisin, ont évolué en dents de scie enregistrant au passage des couacs réguliers.
Ainsi donc, grâce à ce festival à caractère purement culturel, une nouvelle page est ouverte dans les relations entre la Mauritanie et le royaume chérifien.
Ce festival aura également bénéficié d’une meilleure couverture médiatique, notamment de la part de la télévision nationale « Al Mouritaniya », avec une présence remarquée des langues nationales.
Chapeau également à la présentatrice du programme du festival qui a souhaité la bienvenue à tous les invités en s’exprimant tour à tour en arabe, en français, en anglais et en espagnol. Voilà qui tranche nettement avec la routine habituelle avec l’usage exclusif de l’arabe, qui a marqué les précédentes éditions.
Bakari Guèye