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La rentrée scolaire 2019-2020 a été entourée d’une attention particulière contrairement aux années précédentes où le laxisme et le laisser-aller étaient toujours de mise.
C’est ainsi que des mesures appropriées ont été prises par les différents départements de l’éducation pour assurer une rentrée scolaire plus ou moins normale.
Cette nouvelle orientation entre dans le cadre de l’engagement du nouveau président mauritanien de mettre sur pied une école républicaine démocratique et performante, qui sera un creuset et un vecteur d’intégration pour tous les jeunes mauritaniens.
Reste à savoir comment le gouvernement mauritanien va s’y prendre pour réaliser cet ambitieux programme.
Aujourd’hui, quelques jours après le démarrage de la rentrée scolaire, tous les acteurs restent dans l’expectative et se demandent pourquoi le président Ghazwani n’a pas dévoilé son plan, à l’occasion de la cérémonie de lancement qu’il a présidé dans une école situé dans un quartier populaire de Nouakchott.
De ce fait personne ne croira cette volonté de réforme du système éducatif tant que des mesures fortes et concrètes ne seront pas prises, notamment pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants, la révision de la gestion des carrières des enseignants et du pilotage du système.
Il va falloir également œuvrer pour revoir à la hausse et aligner sur les standards internationaux le budget consacré à l’éducation, soit 6% du PIB au lieu de 2% actuellement et 20% du budget national au lieu de 9% actuellement.
Ainsi donc, entre un discours officiel dithyrambique et une réalité amère, il y a un fossé qu’il y a lieu de combler, et le plus vite sera le mieux car il y va de l’avenir de notre pays.
Bakari Guèye
