Abandon des MGF et des mariages précoces : ABEPAD sensibilise les religieux

Se de se battre contre toutes pratiques attentatoires à  la dignité de la femme relève de la responsabilité de tous. C’est dans cet que l’ABEPAD avec le soutien financier de son partenaire SHIRAKA, a organisé à Nouakchott un atelier de formation et de sensibilisation à l’intention de leaders religieux du  19 au 21 septembre 2019.

Portant sur la  Vulgarisation  de la stratégie  nationale pour la promotion  de l’abandon  des MGF Excision et lutte contre le mariage des enfants, cet atelier a été marqué par plusieurs communications suivies de débats.  

Il a été notamment question de l’absence d’une loi criminalisant la pratique des MGF, de la responsabilité des hommes sur la persistance de la pratique des MGF, du  poids de la culture qui facilite, voire encourage, les pratiques telles que les mariages d’enfants.

Les participants ont échangé également autour de la divergence des Ulémas sur la Fatwa concernant ces pratiques culturelles néfastes.

Dans leurs réponses les différents présentateurs ont tour à tour porté l’accent sur la priorité de la sacralité de la vie humaine. Selon l’imam Ould Boyya, l’Islam interdit sur l’être humain toute pratique nuisible à la santé.

Le sociologue Abdoulaye SOW a ms en lumière les fondements socioculturels et religieux qui justifient et légitiment la pratique des MGF et des mariages précoces. Il a attiré l’attention des Imams sur la nécessité de mener le combat au niveau des représentations culturelles où se trouvent les arguments qui justifient et légitiment la pratique des MGF et des mariages précoces.

Docteur DIENG a rappelé que les conséquences sanitaires dangereuses  de la pratique des MGF et des mariages précoces peuvent être immédiates ou lointaines.  Il a notamment insisté sur le fait toute mutilation affecte la femme sa vie durant.

Abdoulaye  KASSE, juriste a indiqué que  le cadre légal et réglementaire pour la promotion de l’abandon de la pratique des MGF et des mariages précoces doit être soutenu par  la mobilisation communautaire qui est  le pilier de la Stratégie Nationale  pour la promotion de l’abandon de la pratique des MGF et des mariages précoces. La loi qui fixe l’âge légal du mariage 18 ans. A-t-il dit avant de  il a déploré l’absence de loi criminalisant de manière spécifique la pratique des MGF obligeant le recours à l’article 12 du Code Pénal. M. Kassé a conclu es souhaitant que soit élaboré un guide pédagogique de sensibilisation avec une Terminologie acceptée par tous.

Tégué Mbodj

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