La Mauritanie entre littoral, désert et fleuve: un environnement menacé

Avec le banc d’Arguin et  le parc National de Diawling, la Mauritanie pays jouit d’une chance écosystémique où s’exprime une  biodiversité exceptionnelle avec plus de 250 espèces d’oiseaux, 20 espèces de mammifères, plus de 14 espèces de reptiles, 94 espèces de poissons recensés, plus de 160 espèces d’arbres et d’herbacées…

La restauration de l’environnement et le retour de la biodiversité au service des populations est aujourd’hui un grand défi pour les autorités et les associations de défense et de protection de l’environnement.

défi de la biodiversité au service des populations

Le milieu marin et aquatique est aujourd’hui exposé à des pratiques néfastes. La pêche industrielle avec ses chalutiers qui raclent le fond de la mer, les marées noires et la décharge des déchets issus des bateaux dans les océans, l’invasion des sachets plastiques et d’autres comportements humains  sur le littoral, le  bord du fleuve et même autour des barrages avec la pêche continentale et l’ouverture des écloseries portent forcément un contrecoup écologique à cet environnement qui gagnerait à être entretenue.

En effet,  l’activité de pêche entamée à grande échelle depuis les années 1980, l’exploitation pétrolière et gazières, en développement depuis le début des années 2000, le transport maritime ou encore le développement urbain et industriel côtier représentent des menaces potentielles pour le milieu marin.

Consciente des enjeux liés à l’exploitation durable des ressources de la mer et du littoral, les autorités mauritaniennes ont adopté dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté ainsi que dans leurs stratégies de développement durable, une politique visant à concilier le développement de l’exploitation pétrolière et gazière avec les intérêts du secteur de la pêche et la conservation de la biodiversité marine et côtière.

Vu l’importance et la rapidité du bouleversement climatique et ses changements, ses effets direct sur l’environnement, ces autorités ont sur le plan législatif instauré une loi cadre sur l’environnement qui consacre le principe de gestion durable des ressources marines. Elles  soulignent que les activités humaines devraient être gérées de façon à maintenir les écosystèmes dans un état garantissant la pérennité de l’utilisation de la mer.

Pour appuyer la préservation de ses écosystèmes côtiers et marins et réduire au maximum les impacts négatifs des activités humaines, la Mauritanie a adhéré à de nombreuses conventions régionales et internationales, notamment la convention d’Abidjan, qu’elle a ratifié en 2012.

Toutes ces conventions soulignent l’importance de la collecte de données scientifiques relatives aux écosystèmes marins afin de permettre leur suivi. En effet, de la même façon que les décideurs politiques basent leurs décisions économiques sur des indicateurs, il convient, pour mettre en œuvre une politique environnementale raisonnée, de suivre un certain nombre d’indicateurs écologiques.

Le pays développe un système sophistiqué de suivi de micro -contaminant dans l’environnement marin et côtier.

Ce suivi a été élaboré et est mis en œuvre par le programme Biodiversité Gaz Pétrole ( BGP),une initiative du Ministère de l’environnement et du développement durable ( MEDD), en collaboration avec le Ministère du pétrole, de l’énergie et des mines ( MPEMI) et le Ministère des pêches et de l’économie maritime  ( MPEM) .Il reçoit l’appui de la GIZ, du PNUD, de l’UICN et du WWF.Le dispositif de monitoring est aujourd’hui une collaboration entre plusieurs institutions notamment l’IMROP, l’ONISPA, le PNBA, le PND, la Faculté des sciences et technique de l’USTM de Nouakchott et l’ISET.

Récemment, lors de la semaine de la langue française et de la francophonie, le 18 mars 2019, la section mauritanienne de l’Union de la presse francophone  (UPF MAURITANIE) a organisé une table ronde sur le thème: Médias et Environnement en Mauritanie, quel traitement médiatique? Cette table ronde avait pour objectif d’informer les journalistes sur les conséquences du mauvais traitement médiatique sur les sujets vitaux mais négligés tel que l’environnement. Ce la pour amener les journalistes a prendre conscience de leurs rôle dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement à travers le traitement des questions environnementales au quotidien de façon objective et pertinente.

Mariya Traoré

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