Dakar, le 20 mars 2019 : Les ressources naturelles du bassin du fleuve Sénégal sont à la base du développement durable des pays qui le partagent: la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
Dans un contexte de changement climatique et de croissance économique, la dégradation environnementale est une réalité.
La sécurité alimentaire, énergétique et en eau reste un défi pour l’ensemble des parties prenantes à toutes les échelles. L’OMVS, soutenue par l’UE et la coopération Italienne, rencontre les partenaires du projet WEFE-Sénégal pour faire le bilan d’un an de mise en œuvre et programmer les prochaines étapes.
De l’eau pour irriguer les champs, produire les céréales, les fruits et les légumes et contribuer à la sécurité alimentaire des pays et des communautés locales. De l’eau pour faire tourner les turbines, produire l’énergie nécessaire aux ménages, aux usines et aux villes. De l’eau pour boire, cuisiner, se laver et garantir le bien-être des citoyens. De l’eau pour garantir des services écosystémiques sur le long terme.
Les sociétés évoluent, les populations grandissent, les besoins augmentent. Les ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal, et les écosystèmes associés, sont fragiles et leur utilisation doit être concertée, intégrée et durable.
C’est dans ce cadre qu’intervient le projet WEFE (Water, Energy, Food, Ecosystems)-Sénégal : «Appui à la gestion des ressources en eau et du NEXUS eau-énergie-agriculture dans le bassin du fleuve Sénégal ».
«Le développement régional passe, entre autres, par une gestion coopérative, transfrontalière et durable des ressources en eaux à toutes les échelles. Les pays du bassin du fleuve Sénégal font face à ce défi et l’UE les accompagne dans la réalisation d’actions intersectorielles concrètes et soutenables pour le relever.» a souligné Mme Veronica GIRARDI, Chargée de programme à la Direction Générale pour la Coopération Internationale et le Développement (DEVCO) de la Commission Européenne.
Les membres du comité consultatif du projet, représentants des organisations de gestion de l’eau, des institutions scientifiques des pays riverains et d’organisations internationales, sont réunis à Dakar, du 20 au 22 Mars 2019, dans la salle de conférence « Manantali », au siège de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS).
Cette rencontre technique annuelle permet de faire le point après un an de mise en œuvre des activités et de se projeter ensemble vers les futures réalisations.
« Il existe différentes problématiques de dégradation environnementale, elles-mêmes exacerbées par les effets du changement climatique, ainsi qu’une forte interdépendance entre la sécurité de l’approvisionnement en eau, la sécurité alimentaire et la sécurité énergétique. La concertation multi-acteurs et multi-échelles entre pays et secteurs est indispensable pour garantir l’atteinte des ODD et l’avenir du bassin» a déclaré Dr Mamadou II DIABY, Secrétaire général de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
La première année du projet a surtout permis de poser les bases pour l’atteinte des objectifs fixés, notamment à travers le renforcement de la collecte et de l’analyse des données existantes sur le bassin auprès de l’OMVS et des institutions partenaires.
« L’établissement d’une base solide d’information scientifique sur le bassin du fleuve Sénégal, sur les ressources en eau, l’occupation et l’utilisation des sols, l’énergie, l’environnement…, est le fondement indispensable à un dialogue éclairé et efficace entre les parties prenantes pour la recherche de compromis et le développement de projets d’intervention équitables.» a indiqué M. César CARMONA MORENO, Chargé de programme au Centre Commun de Recherche (CCR) de la Commission Européenne.
Cette rencontre permettra de poursuivre le développement collaboratif d’activités diverses et complémentaires, dont entre autres : l’établissement d’outils d’aide à la décision pour une optimisation de gestion multi-objectifs ; l’appui à un programme d’analyse et de suivi de la qualité de l’eau ; la réalisation de projets de recherche pour alimenter l’observatoire du bassin ; la préparation et l’accompagnement de projets de développement local dans trois sites prioritaires (Massif du Fouta Djalon, Haut-bassin malien et Delta du fleuve) ; la conduite de dialogues NEXUS pour le développement de projets d’intervention intersectoriels.
« La réunion annuelle permet de partager l’état des lieux de la mise en œuvre du projet pour se projeter vers les activités à venir dans une approche collégiale. Cette approche participative du projet favorise la consultation entre acteurs gestionnaires du bassin et scientifiques des pays riverains, avec l’appui d’organisations internationales, pour renforcer au mieux les processus de mobilisation de connaissances et de prise de décision au bénéfice d’un développement inclusif.» a affirmé Mme. Alessandra PIERMATTEI, Directrice de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), bureau de Dakar.
Le projet WEFE-Sénégal a pour objectif de renforcer les capacités scientifiques et techniques au bénéfice de l’OMVS et de ses partenaires pour une meilleure gestion des ressources en eau dans le bassin du fleuve Sénégal dans un contexte d’adaptation aux effets du changement climatique. Il est mis en œuvre dans le cadre du partenariat entre l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), le Centre Commun de Recherche (CCR) de la Commission Européenne, et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), avec l’appui financier de la Direction Générale pour la Coopération Internationale et le Développement (DEVCO) de la
Commission Européenne et l’appui technique d’un comité consultatif. Il a démarré en 2017, se terminera en 2021 et il mobilise un financement de 6.1 millions d’euros soit environ 4 milliards de Fcfa.
Pour plus d’informations
Marco MANZELLI
Chargé de programme
WEFE-NEXUS Sénégal
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