LA DIPLOMATIE SPORTIVE : UN OUTIL EFFICACE DE RAYONNEMENT INTERNATIONAL

La visite de l’ex-star du football, Georges Weah, investi en janvier 2018 président du Libéria, offre à l’IACDI l’opportunité de traiter d’un thème peu familier : la diplomatie sportive. Tout comme Jourdain qui fait la prose sans le savoir, beaucoup d’Etats dans le monde s’engagent de manière tacite dans la diplomatie sportive. Il s’agit d’un puissant outil d’influence sur la scène internationale. Instrument de rapprochement des individus, des peuples, des nations et des cultures, le sport occupe une place importante dans l’action diplomatique.

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Weah veut développer le Libéria et l’Afrique par le biais du sport

Déjeunant à l’Elysée, le 20 février 2018, avec le président Emmanuel Macron, Georges Weah a comme principal enjeu « le lancement prochain d’une plateforme de financement de projets à destination de l’Afrique, et en particulier du Liberia, par le biais du sport. » Ce déjeuner diplomatique a eu une forte coloration sportive avec la participation d’une trentaine de personnalités dont des représentants d’organisations sportives comme Gianni Infantino, le président de la FIFA et des footballeurs célèbres comme Didier Drogba et Kylian Mbappé (http://www.rfi.fr/afrique/20180220-georges-weah-etudiants-francais-avant-dejeuner-mbappe-drogba-elysee-visite-france-l). Le passé de légende du football de Georges Weah a fortement milité en sa faveur en lui permettant d’être le premier chef d’Etat africain à s’adresser à la jeunesse française à qui il a dévoilé son projet de société : « « Je crois que l’éducation est la clé (…), Mon projet est donc de développer la formation professionnelle. Il faut penser aux gamins qui restent sur le carreau et à la génération suivante. » Ce discours rappelle celui de Macron à Ouagadougou en novembre 2018 adressé à la jeunesse africaine.

La diplomatie du sport au service de la paix

Le Comité international olympique a pour mission de « mettre le sport au service de l’humanité et de promouvoir la paix ». Les différentes compétitions sportives aux niveaux national, régional et mondial ont pour but de fédérer les communautés et de favoriser l’entente. Aux niveaux bilatéral et multilatéral, le sport participe à réconcilier des peuples et des nations en conflit. La « diplomatie du ping-pong » a permis un dégel dans les relations américano-chinoises en 1971. La « diplomatie du cricket » a permis le rapprochement entre l’Inde et le Pakistan en 1978.

 

Privilégier une diplomatie sportive pour plus de visibilité dans le monde

Peut-on nier la contribution de la Coupe d’Afrique des Nations de 1998 à faire connaître le Burkina Faso dans le monde ? En dehors de la révolution sankariste, des médiations du Président du Faso, Blaise Compaoré, dans les conflits régionaux (Togo, Niger, Côte d’Ivoire, Mali, Guinée) avant son départ du pouvoir et des manifestations culturelles et artisanales (FESPACO, SIAO), aucun autre événement n’a autant positionné le Burkina Faso à la une de l’actualité mondiale que l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de 1998. On peut également mentionner le Tour du Faso qui s’impose comme un événement sportif majeur qui permet au monde de découvrir le Burkina Faso.

 

Peut-on nier le rôle d’ambassadeurs joué par les Etalons (football, cyclisme…) pour une meilleure visibilité du Burkina Faso en Afrique et dans le monde ?

Le sport constitue un outil efficace de promotion de l’image internationale de l’Etat. Plus qu’un volet de la politique étrangère d’un pays, la diplomatie sportive donne un avantage comparatif aux nations qui se préoccupent de leur image internationale. Des pays comme la France et le Qatar se sont engagés dans une diplomatie sportive offensive en s’appuyant sur une vision claire, une stratégie bien pensée et des actions coordonnées.

Le sport est un outil d’attraction et une vitrine du rayonnement international de la France (https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-sportive/). Le pays s’engage à accueillir et à réussir différentes compétitions sportives régionales et internationales. Le gouvernement français est conscient de la rentabilité politique, économique et touristique des événements sportifs internationaux. Ils permettent de montrer au monde le savoir-faire français en matière d’organisation d’événements sportifs internationaux. La diplomatie française a démontré son efficacité pour l’acceptation de la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 (https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-sportive/la-diplomatie-francaise-mobilisee-en-soutien-a-la-candidature-paris-2024/). Convaincu de l’importance du sport comme outil de l’influence française dans le monde, la France a innové en instituant un référant sport au sein de ses chancelleries en charge de la coordination de l’action diplomatique sur les questions sportives.

Jérôme Champagne, ancien directeur des relations internationales de la FIFA, traite de la diplomatie sportive du Qatar comme un instrument d’une nouvelle notoriété internationale (file:///C:/Users/USER/Downloads/GEOEC_062_0067%20(1).pdf). Entre accueil de grands événements internationaux (Coupe du monde 2022), naturalisation de jeunes joueurs pour renforcer l’équipe nationale, achats de clubs étrangers comme le PSG, création de centre de formation pour une immigration de luxe pour favoriser la fuite de « pieds d’or » africains vers l’Eldorado qatari, le Qatar se positionne comme un nouvel acteur de la diplomatie sportive mondiale. Le pays sait tirer profit du soft power qu’offre le sport pour jouer dans la cour des grands et donner une autre coloration à la géopolitique du sport.

L’IACDI propose un coaching de vie pour les sportifs

Les fédérations et les équipes sportives ne doivent pas seulement se préoccuper de la notoriété et de la vitalité des clubs. Il faut également se soucier de l’avenir des héros du moment. Combien de joueurs, après avoir été des célébrités, meurent dans l’anonymat et la pauvreté ? Au-delà de coacher les joueurs pour gagner des compétitions, il faut aussi les aider à bâtir un avenir, à réussir leur reconversion après leurs carrières sportives, à réinvestir leurs expériences dans le sport, dans le social ou dans la politique. Le cas de Georges Weah devrait inspirer plus d’un. Il n’est peut-être pas le produit d’un coaching de vie pour sportifs mais cela montre qu’après le terrain, une vie meilleure est possible. Il faut alors disposer de repères pour construire sa vie future. Il faut avoir un coach, comme l’IACDI, pour découvrir sa finalité de vie, pour se construire une vision, pour agir et réussir de façon certaine.

Chaque sportif en fin de carrière à plusieurs opportunités à saisir selon ses aspirations et ses compétences : embrasser une carrière d’entraîneur international, créer un centre international de formation, créer un cabinet de facilitation et de placement de sportifs à l’international, créer une usine de production de produits sportifs, devenir un expert sportif international dans les médias, être un conseiller sportif pour des clubs et des fédérations, s’engager dans la promotion de la diplomatie sportive, créer un parti politique ou une organisation de la société civile pour défendre une noble cause…

Avec la discipline et les valeurs qu’imposent le sport, la réussite est garantie. La carrière sportive est brève et offre l’opportunité d’épanouissement après. Il faut saisir l’offre de coaching de vie pour sportifs de l’IACDI afin que de transformer la fin de son parcours en début d’une autre vie pleine de sens et de réalisations.

Dr Poussi Sawadogo, Diplomate (Conseiller en formation/IACDI)

source : https://iacdi.com

 

 

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