Le Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR), l’Association Mauritanienne de la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME) ont procédé jeudi 19 octobre à Nouakchott au lancement officiel du Projet « Améliorer la santé maternelle et néonatale en Mauritanie – phase2 ». Ce projet s’inscrit dans la suite logique de la première phase qui consistait à contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Mauritanie. Indique-t-on du côté des acteurs engagés dans la dynamique. A l’ouverture des travaux Madame Zeinabou Mint Taleb Moussa, Présidente de l’Association Mauritanienne de la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME) s’est dite honorée du partenariat entre son organisation et Santé Sud. Un partenariat entamé depuis 2013 et qui se concrétise dans le cadre d’une coordination tripartite impliquant le ministère de la santé. Remerciant en outre l’Agence Française de Développement (AFD) pour son soutien à travers le financement de ce vaste programme, Madame Mint Taleb Moussa a salué l’engagement continu de cette organisation. Elle a par la suite rappelé que « les organisations de la société civile travaillent dans la mobilisation communautaire autour des thématiques liées à la santé comme le don de sang, la planification familiale, l’allaitement maternelle, etc. »
Comme acquis des actions de la société civile, la Présidente de l’AMSME a souligné que « la mobilisation des religieux autour de la Planification Familiale contribue largement à faire adhérer les communautés à la nécessité d’adopter la PF, faisant passer de 4 à 11% le taux d’utilisation des produits de la planification entre 2013 et 2016. » Présidant à l’ouverture officielle des travaux, Dr. Abderrahmane Ould Jiddou, Directeur de la Santé de Base et de la Nutrition au ministère de la santé a tenu à rendre un vibrant hommage à la présidente de l’AMSME. « Je rends hommage à Madame Zeinabou Mint Taleb Moussa pour son courage. Elle a été la première à avoir osé parler directement des violences sexuelles contre les femmes. Je salue en elle cette détermination qui s’est manifesté à travers son soutien continu aux victimes qu’elle a régulièrement accueillies. » Dr Jiddou a insisté par ailleurs sur la nécessité du respect par les associations et ONG des politiques nationales de santé et des clauses d’une coordination effective avec le ministère. « Il est inadmissible que des actions soient menées sans coordination avec les départements du ministère de la santé. » A-t-il déclaré. Côté travaux, il a été procédé à plusieurs présentations qui ont permis de rappeler le cadre du projet et ses objectifs. Ainsi, les participants, issus du secteur de la santé et des organisations de la société civile, invités à prendre part aux exposés, ont suivi et débattu des axes portants sur la méthodologie pluri acteurs pour agir collectivement sur le renforcement de la santé maternelle et néonatale. L’intérêt était de réaliser que la démarche qualitative des soins plaçait les patients au cœur des actes des soignants, d’une part et que le développement d’une stratégie Nationale d’éducation à la santé a pour enjeu de sensibiliser les bénéficiaires à la promotion de leur santé d’autre part. Autre axe examiné au cours de cette rencontre consacrée à la seconde phase (2017-2020) du projet « Améliorer la santé maternelle et néonatale en Mauritanie », le renforcement de la coordination de l’offre santé maternelle et néonatale à l’échelle de la Communauté Urbaine de Nouakchott. Selon les principaux coordinateurs du projet, il sera question de rassembler l’ensemble des acteurs de la santé maternelle et néonatale à Nouakchott avec pour objectif de d’appuyer la mise en œuvre opérationnelle du Plan National Stratégique en Santé de la Reproduction 2016-2020 du ministère de la santé. Une ambition dont la réalisation passera par « le renforcement de trois maternités les plus importantes du pays que sont le Centre Hospitalier National (CHN), le Centre Hospitalier Mère et Enfant (CHME) et le Centre de Santé de Sebkha (CSS). Pour ce faire, une démarche de projet d’établissement et de projet de service, un renforcement de l’approvisionnement des structures sanitaires en produits sanguins labiles e un renforcement structurel des acteurs de l’enseignement et des collectivités locales en plus du renforcement des acteurs de la société civile en matière d’éducation à la santé seront inscrits dans la mise en œuvre du projet.
Kissima