On ne demande pas à une mère de sécher ses larmes. On ne consolera jamais facilement une maman qui souffre d’avoir perdu une partie de sa chaire. Maimouna Wone se souvient de la dramatique perte de sa fille. L’innocence sa petite Kadji volée lâchement. C’était le 27 octobre 2013. Yaye Kadji Touré, 6 ans, était violée et assassinée.
Kadji Touré aurait été dans sa quatorzième année. Une adolescente au collège qui certainement serait là à faire vibrer de bonheur et de crainte le cœur de sa maman, Maimouna Wone, jeune professeure qui au lieu de souffrir le martyr de la douloureuse séparation d’avec sa douce petite Yaye, violée et tuée un certain 27 octobre 2013, serait en train de courir dans les librairies, les papeteries et les marchés à lui chercher fournitures scolaires et habits pour faire face à la rentrée scolaire. Elle serait peut-être en train de lui faire répéter ses cours, ou à discuter de sujets courants entre mère et fille adolescente….
Le souvenir est atroce. Maimouna en souffre. Comme toute maman éplorée..
« Je t’ai cherché partout mais en vain. Où es-tu ? J’ai erré partout, passant et repassant dans les mêmes ruelles sans m’en rendre compte Triste fût ce jour pour moi.
Oh ! Mon dieu où pouvait être ma fille. ? Oh Mon Dieu fasse que je la retrouve saine et sauve !
Ne sachant pas que j’avais perdu d’avance. C’est alors que ton visage innocent commença à se dessiner devant moi avec un sourire gingival.
Très vive j’ai compris que c’était un faux espoir, ce n’était pas toi mais le fort instinct maternel. J’ai eu le pressentiment que quelque chose n’allait pas. Où es-tu, Ma douce ? Je ne tiens plus. Souris- moi. Montre tes jolies petites dents ! Sors de ta cachette ! Ou tu ne peux plus ? Qu’qu’ ils t’ont fait ? Pourquoi toi qui n’a que 6ans ? Je sais que tu as souffert. Dieu seul sait comment. Ton bourreau aussi sait…
Dors bien ma petite Kadji Toure.
Allah pardonne-moi. Je ne parviens pas à oublier. Seule Ta volonté s’accomplit. »