Le 15 mai 2017, c’est la date fixée pour la révision des listes en perspective du référendum prévu la 15 juillet en Mauritanie. Mai selon des sources médiatiques, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a signifié au gouvernement mauritanien qu’elle n’était pas prête, ni techniquement ni humainement pour l’organisation de ce référendum sur les amendements constitutionnels que la population mauritanienne est appelée à apprécier par Oui ou Non dans trois mois. Selon l’agence Sahara Media, un rapport confidentiel fait par les 7 sages de la CENI indique que le gouvernement n’a pas mis à la disposition de leur institution les moyens matériels et logistiques pour préparer le referendum. Le recrutement du personnel et l’opération de révision des listes seraient techniquement impossibles dans les délais fixés par le pouvoir mauritanien. Information démentie par Maitre Abdellahi Diarra. Contacté par téléphone, le porte parole de la CENI a déclaré : « Cette information est fausse. D’ailleurs nous avons publié un communiqué pour signifier que la CENI se tient à la disposition de l’ensemble des acteurs politiques nationaux pour tout ce qui est de nature à contribuer à la tenue de ce référendum dans les meilleures conditions de régularité t de transparence et de crédibilité. »Dans ce communiqué signé le 27 avril 2017, il est indiqué que la CENI « s’attellera à l’organisation d’un recensement administratif à vocation électorale (RAVEL) le 15 mai » et que cette opération s’étendra 20 jours durant sur l’ensemble du territoire national. Il s’agira de réviser et de mettre à jours la liste électorale qui avait servi pour la présidentielle de 2014. Ajoute le communiqué. Le gouvernement avait fixé au 15 juillet prochain l’organisation du référendum sur les amendements constitutionnels issus du dialogue entre le pouvoir et une partie de l’opposition. Ces amendements comportent entre autres, le changement de certains symboles comme le drapeau national et la suppression de certaines institutions telles que le sénat et la haute cour de justice. Le président mauritanien Mohamed Oud Abdel Aziz avait soumis ces amendements aux deux chambres du parlement. Les députés avaient voté à 85,8¨% Oui contre 13,4% Non aux réformes proposées alors que les sénateurs avaient rejeté le même texte à 33 voix contre 21. Ce qui avait irrité le chef de l’État mauritanien qui dit recourir à ‘article 38 de la constitution de son pays qui selon lui et certains juristes lui donnent le droit de consulter le peuple par voie référendaire. Du côté de l’opposition on dénonce un coup d’état constitutionnel et un calendrier caché du président qui, bien qu’ayant dit ne pas avoir l’intention de briguer un troisième mandat, est désormais soupçonné de chercher les moyens de se maintenir au pouvoir.
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