En Mauritanie les activités d’exploration et d’exploitation des ressources naturelles s’intensifient ce qui fait craindre le pire. Cette menace qui pèse sérieusement sur l’écosystème national est prise très au sérieux par les élus du peuple qui ont invité la ministre de l’environnement et du développement durable, Mme Mariem Bekaye pour répondre à la question d’un député de l’opposition, question portant sur les mesures prises par le département pour faire face aux défis environnementaux résultant de l’exploitation minière.
A en croire l’auteur de la question, des rapports scientifiques crédibles font état de risques multiples destructeurs de la vie marine accompagnant l’exploitation des ressources pétrolières et gazières dans l’Atlantique. A cela s’ajoute les effets négatifs importants des opérations et pratiques des navires de pêche démersale sur l’environnement marin et sur la ressource halieutique.
Le député a évoqué les phénomènes catastrophiques sur l’environnement et sur la population consécutifs à l’orpaillage et aux activités connexes faisant que la pays fait face à des risques environnementaux majeurs dans plusieurs domaines dit-il, demandant à la ministre de s’expliquer sur les mesures prises pour y faire face.
La ministre a déclaré que les sociétés d’exploration sont tenues de respecter les législations nationale et internationale en la matière et de prendre toutes les précautions dans ce cadre.
Elle a précisé que ces sociétés, avant de réceptionner les permis d’exploitation du gaz ou du pétrole font des études d’impact environnemental et social supervisées par un bureau de réputation internationale et la société qui va exploiter le Gaz a effectué cette étude que la Mauritanie et le Sénégal ont validée.
Mme Mariem Bekaye a fait remarquer l’importance de cette étude en ce qu’elle détermine l’impact négatif des opérations d’exploration sur l’environnement et fixe les mesures qui doivent être prises pour limiter au maximum les effets, notant qu’il y a un comité où sont représentés les départements de l’environnement et du développement durable; de la pêche maritime; du pétrole, de l’énergie et des mines pour étudier la situation environnementale et suivre les répercussions des activités on shore et off shore sur terre et en mer.
Le ministère dit-elle, a justement pour rôle de suivre les effets nocifs résultant de l’exploitation de cette ressource sur l’environnement, rappelant que ces sociétés sont soumises aux lois et règlementations internationales dans ce domaine.
Parlant de l’orpaillage, la ministre a relevé qu’il s’agit de nouvelles activités qui ont un impact sur l’environnement et sur la santé du citoyen soulignant que les opérations de coupe d’arbres faites dans ce cadre sont inacceptables.
Le ministère, conclue-t- elle, se concerte actuellement avec les départements concernés et les partenaires en vue de mener des campagnes de sensibilisation pour informer les citoyens sur les différents risques éventuels liés à la prospection de l’or.
A noter que Mme Bekaye, ancienne fonctionnaire de la CEA et qui occupe son poste depuis seulement quelques mois a déjà posé quelques actes concrets avec notamment la création d’une police environnementale qui sera chargée de veiller à la protection de la nature.
Bakari Guèye