Ils étaient nombreux, ce mardi 4 novembre 2025, à se rassembler à l’Hôpital National de Nouakchott pour la prière funéraire (janaza) de feu Oumar Mbodj. La cérémonie, empreinte d’émotion et de recueillement, a été dirigée par Imam Abdallahi Banda Sarr, en présence de proches, d’amis, d’élèves et de nombreux fidèles venus saluer une dernière fois un homme profondément respecté.
Décédé la veille, lundi 3 novembre 2025, à Nouakchott, à la suite d’une fièvre, Oumar Mbodj laisse derrière lui le souvenir d’un homme de foi, de savoir et de service. Son départ a bouleversé son entourage communautaire, qui garde de lui l’image d’un éducateur passionné et d’un prédicateur humble, toujours dévoué à la cause de la daawa (prêche) et à la transmission des valeurs islamiques.
« Parmi les croyants, il est des hommes qui ont tenu fidèlement leur engagement envers Allah. Certains d’entre eux ont déjà accompli leur destin, d’autres attendent encore, et ils n’ont jamais rien changé à leur engagement. » (Sourate Al-Ahzab, verset 23)
Ces paroles coraniques résument à elles seules la vie de feu Oumar Mbodj, dont la piété, la modestie et la bienveillance ont profondément marqué tous ceux qui l’ont côtoyé.
Après la prière, le cortège funèbre a pris la route de Kermour, son village natal, où il a été inhumé dans la dignité et la sérénité. La terre de ses ancêtres a accueilli celui qui, toute sa vie durant, n’eut d’autre ambition que de servir Allah à travers le savoir, l’enseignement et le bon exemple.
Un homme de savoir, de foi et de service
Feu Oumar MBodj n’était pas seulement un enseignant : il était un bâtisseur d’âmes, un passeur de lumière. La transmission du savoir islamique était pour lui une mission sacrée. Il croyait profondément que la meilleure richesse qu’un homme puisse laisser derrière lui, c’est la science utile. Toujours présent dans les mosquées, son Dara et les cercles de rappel, il invitait chacun à approfondir sa foi et à vivre selon les principes du Coran et de la Sunna. Sa modestie cachait un engagement inlassable : enseigner, corriger, écouter, orienter. Même face aux difficultés matérielles, il n’a jamais renoncé à sa vocation d’éducateur.
Témoignages sur feu Oumar Mbodj
Pour mieux comprendre l’impact qu’a eu Oumar Mbodj sur sa communauté et sur ceux qui l’ont côtoyé, nous avons approché plusieurs personnes qui ont partagé leurs souvenirs et impressions. À travers ces témoignages, se dessine le portrait d’un homme de foi, profondément engagé dans la daawa, mais aussi d’un ami, d’un éducateur et d’un guide pour sa famille et sa communauté.
De ses proches amis d’enfance à ses voisins, en passant par ses compagnons de prédication et ses élèves, chacun se souvient d’un homme constant dans la piété, généreux dans ses actions et animé d’un profond désir de transmettre le savoir et les valeurs religieuses. Ces récits révèlent la grandeur d’âme d’Oumar Mbodj et l’empreinte indélébile qu’il a laissée dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de le connaître.
Madiaw Sarr, ami de longue date de feu Oumar Mbodj, se souvient avec émotion de celui qu’il décrit comme « un pilier de la communauté et un serviteur du savoir ».
« J’ai connu Oumar un peu avant, car c’est un parent originaire du Walo. Il avait fait ses études primaires dans le village de Keur Mour, vers les années 1980. Après son entrée en sixième, il est venu à Rosso-ville pour poursuivre le collège. C’est là que nous avons commencé à nous fréquenter, et notre véritable amitié est née à cette époque », raconte Madiaw.
Les deux amis se sont ensuite perdus de vue avant de se retrouver, plusieurs années plus tard, à Nouakchott, dans le quartier du Cinquième.
« Vers 1997, Allah nous a réunis de nouveau, cette fois autour de la Daawa. Oumar fréquentait déjà un groupe de frères engagés, et c’est dans ce cadre que nous nous sommes rapprochés », poursuit-il.
Dans ce groupe de prédication et d’enseignement, Oumar Mbodj s’est rapidement distingué par sa sincérité, sa foi et son engagement.
« Il avait un attachement profond à Allah et un souci constant d’éveiller la conscience de la communauté. Il cherchait toujours à apprendre davantage et à partager son savoir avec les autres. »
Homme calme, pudique et généreux, Oumar Mbodj se consacrait corps et âme à l’enseignement. Il avait fondé une école arabe-coranique dans son quartier, où de nombreux jeunes ont reçu une éducation religieuse et morale solide.
« Malgré des moyens limités, il faisait tout pour maintenir cette école en vie. Il offrait aux enfants une formation basée sur les bonnes mœurs et les valeurs religieuses », témoigne Madiaw.
Au-delà de son rôle d’éducateur, Oumar Mbodj était aussi une figure respectée de son quartier.
« Il a beaucoup œuvré pour la communauté, toujours avec humilité et persévérance. Enseigner le Coran était pour lui un choix de vie, une passion et un engagement spirituel profond. »
Madiaw Sarr se souvient encore de leurs prières communes à la mosquée Al-Qods, où Oumar officiait souvent comme imam.
« Le 22 octobre dernier, c’est lui-même qui avait dirigé la prière d’Asr. Ce jour-là, il m’avait confié qu’il était devenu presque l’imam officiel de la mosquée. Il m’avait aussi parlé des difficultés qu’il rencontrait pour payer le loyer de son école, mais il les affrontait avec patience et foi. »
Infatigable, Oumar Mbodj multipliait les cours et les rappels religieux, aussi bien dans sa communauté que sur les réseaux sociaux. À travers le groupe « Au service du Coran », qu’il animait avec dévouement, il partageait des enseignements sur la prière, les ablutions et les fondements de la religion.
« Beaucoup de gens l’ont connu grâce à ces cours. Il m’avait un jour confié que son école avait le même âge que son fils, aujourd’hui âgé de 18 ans », ajoute Madiaw.
En dehors de son engagement religieux, Oumar a également exercé dans d’autres domaines, notamment la pêche et le gardiennage, mais son cœur est toujours resté tourné vers la Daawa et l’éducation coranique.
« Oumar était quelqu’un qui nous aimait en Allah, et nous aussi, nous l’avons aimé en vue d’Allah. Que le Paradis de Firdaous soit sa demeure éternelle », conclut Madiaw Sarr, ému.
Oustaz Racine Sall, qui a longtemps vécu dans le même quartier que feu Oumar Mbodj, livre un témoignage empreint d’émotion et de respect pour celui qu’il décrit comme « un homme constant dans la foi et la bonté ».
« Oumar était une personne profondément bonne », confie-t-il. « Je me souviens que lorsque j’ai quitté Nouadhibou en 1995, à mon retour, je l’ai retrouvé entouré d’autres frères et amis : Oumar Mbaye, Abdallahi Sarr, Moussa Sarr, Madiaw Sarr et Ousmane Diom. »
Ce groupe soudé formait alors un véritable noyau spirituel dans le quartier.
« C’était le seul groupe qui pratiquait la Sounna et organisait des cours religieux tournants dans les domiciles. Même lorsque je voyageais, je les retrouvais toujours ensemble, constants dans leur engagement et leur amour pour la religion. »
Fidèle serviteur de la foi, Oumar Mbodj faisait partie de ceux qui animaient les dars (cours religieux) dans les mosquées. Après avoir travaillé quelque temps à la plage, il s’était entièrement consacré à l’enseignement coranique en instituant sa propre Mahadra.
« Son ambition, se souvient Oustaz Racine, était de transformer cette Mahadra en une Dara moderne, à l’image de celles existant dans les pays voisins, afin d’allier enseignement religieux et éducation contemporaine pour mieux former les jeunes générations. »
Reconnu pour son éloquence et sa pédagogie, Oumar Mbodj était également une voix familière des auditeurs et téléspectateurs.
« Il participait régulièrement à des émissions radiophoniques et télévisées, où il parlait de l’islam en langue wolof. Depuis 2002, nous animions ensemble des conférences en wolof et en poular, notamment à l’occasion des fêtes de Korité et de Tabaski. »
Homme d’une grande hospitalité, Oumar Mbodj était apprécié pour son sourire constant, sa bienveillance et sa simplicité.
« Il ne changeait jamais, toujours égal à lui-même — ce qui est rare chez les hommes », souligne Oustaz Racine.
En conclusion, son ami retient surtout l’image d’un croyant exemplaire, sincère et dévoué.
« Oumar est parti, mais nous ne savons pas qui parmi nous le suivra. Qu’Allah lui fasse miséricorde et nous accorde à tous une bonne destinée. »
Les groupes WhatsApp, notamment celui intitulé « Au service du Coran » — dont feu Oumar Mbodj était un membre actif et respecté — continuent de se remplir de messages vocaux et de témoignages émouvants évoquant sa vie, sa foi et son engagement religieux.
Parmi ces témoignages, celui d’Elhadj Dia, prédicateur, retient particulièrement l’attention.
« Je fais partie de ceux qui interviennent rarement dans les groupes », confie-t-il, « mais aujourd’hui, je tiens à témoigner de la ponctualité et du sérieux d’Oumar lors des dars qu’il animait avec constance et régularité. »
Elhadj Dia se souvient de ses débuts dans la pratique religieuse et de l’influence déterminante qu’a eue Oumar Mbodj sur lui.
« Si j’ai connu la Sounna, c’est aussi grâce à lui. J’habitais près du CAPEC de Sebkha et je venais prier chaque vendredi à la mosquée de l’Imam Sarr. Oumar et Racine Sall faisaient partie de ceux qui prêchaient aux fidèles avant l’arrivée de l’imam pour la khoutba du vendredi. »
Ces prêches réguliers, empreints de sincérité et de pédagogie, ont profondément marqué le prédicateur.
« C’est grâce à eux que j’ai appris à aimer la religion », reconnaît-il avec émotion. « Qu’Allah lui accorde le Paradis et multiplie pour lui les bonnes actions. Nous devons vraiment prendre exemple sur lui. »
Monsieur Daby Diallo, ami d’enfance et ancien cohabitant de feu Oumar Mbodj, livre un témoignage empreint de nostalgie et d’admiration pour celui qu’il considère comme un modèle de droiture et de piété.
« Je suis originaire du village de Ndiago. J’ai connu Oumar vers 1985 ou 1986, à Rosso. Nous avons fait ensemble la première, la deuxième et la troisième année du collège », se souvient-il. « Après la troisième, beaucoup de nos camarades, dont lui, ont été transférés à Nouakchott, tandis que je suis resté à Rosso. Nous sommes donc restés quelques années sans nous revoir. »
Le destin finira pourtant par réunir les deux amis.
« Après les événements de 1989, mon grand frère travaillait dans la pêche, et Oumar collaborait avec lui. J’ai été très surpris et heureux de le retrouver à Nouakchott. Nous avons ensuite habité dans la même maison pendant une année. »
Ce temps partagé a profondément marqué Daby Diallo, qui garde de son ami le souvenir d’un homme intègre, cultivé et pieux.
« Ce que je retiens de lui, c’est qu’il était d’une grande droiture et doté d’un savoir remarquable. Il maîtrisait parfaitement l’arabe et le français, mieux que nous tous. Il avait une manière juste et sage de s’exprimer. »
Même dans les situations ordinaires de la vie, Oumar Mbodj restait fidèle à ses principes.
« Dans la pêche, certains avaient pour habitude de mettre de côté un peu de poisson avant d’arriver à quai, ce qu’on appelle Boko Mboko. Mais Oumar, lui, ne l’a jamais fait. Il me disait : “Daby, ça, c’est haram.” Il était droit, sincère et animé d’une foi profonde. »
Après une année de cohabitation, leurs chemins se séparent de nouveau.
« Il est parti à Nouadhibou, tandis que je suis resté à Nouakchott. Quelques années plus tard, j’ai appris qu’il avait ouvert une dara — une école coranique —, qu’il enseignait le Coran et qu’il faisait des prêches. »
Leur lien d’amitié se ravive en 2022, lorsque Daby Diallo décide de créer un groupe de promotionnaires.
« Quand je l’ai appelé pour l’en informer, je lui ai dit : “Cheikh Bi”, c’est ainsi que je l’appelais. Il m’a répondu : “Wallahi, Daby, c’est extraordinaire, je suis partant.” Dès lors, il faisait les prêches chaque matin dans notre groupe. On a énormément appris de lui, et je savais que tout ce qu’il disait, il le croyait profondément et le mettait en pratique. »
Ému, Daby Diallo confie toute l’admiration qu’il éprouve pour son ami disparu.
« Wallahi, que Dieu l’accueille dans Son Paradis et que la terre de Kermour lui soit légère. On pourrait parler d’Oumar jour et nuit, sans jamais s’arrêter. Il était exemplaire dans son comportement, ses habitudes et ses bonnes manières. Pour moi, Oumar n’était pas seulement un Cheikh, c’était un saint. Car enseigner la parole de Dieu, c’est un don qu’aucune richesse ne peut égaler. »
Les derniers instants de son ami restent gravés dans sa mémoire.
« Le jour de son décès, à l’hôpital, j’ai compris encore plus la valeur d’Oumar. J’ai pleuré. Ce n’est pas seulement Kermour qui a perdu, c’est toute une communauté. Oumar n’est pas mort : il est parti, mais son âme demeure parmi nous. »
Président de l’association Au service du Coran et promoteur du groupe WhatsApp du même nom, l’Imam Abderrahman Ould Bidjel a tenu à rendre hommage à feu Oumar Mbodj, membre actif et figure appréciée du groupe.
« Depuis que je le connais, c’est un homme véridique et sincère. Il aimait apprendre sa religion et faisait preuve d’une grande persévérance dans l’étude du Coran », confie l’Imam Abderrahman. « Nous nous entraidions beaucoup dans ce domaine, notamment dans l’apprentissage du tajwid, qu’il s’efforçait de maîtriser avec rigueur. »
L’Imam se souvient avec émotion d’un message vocal particulièrement marquant :
« Il m’avait dit un jour : “Imam Abderrahman, moi je t’aime beaucoup en vue d’Allah. Mais si tu ne le ressens pas à ce point, sache que j’ai une très grande considération pour toi.” »
Pour feu Oumar Mbodj, la daawa (l’appel à l’islam) représentait une véritable vocation. Il y consacrait tout son temps, multipliant les conférences et les activités religieuses. « Parfois, je revenais sur ses archives pour retrouver une date ou un événement, car il avait une excellente maîtrise du calendrier musulman », ajoute l’Imam.
Actif et dévoué, Oumar Mbodj apportait également un soutien précieux lors des récitals coraniques annuels organisés par l’association, notamment sur le plan logistique.
« Il aimait profondément la mosquée et cherchait toujours à faire le bien », conclut l’Imam Abderrahman Ould Bidjel. « Qu’Allah lui fasse miséricorde et l’accueille dans Son Paradis. »
Ancienne voisine de feu Oumar Mbodj, Madame Maïmouna Amadou Diallo, animatrice sociale dans les ongs de bienfaisance se souvient avec émotion d’un homme profondément engagé dans la daawa (l’appel à l’islam) et dans la transmission des valeurs religieuses.
« J’ai connu Oumar en 2000. Il était très préoccupé par la daawa et la prédication », raconte-t-elle. « Sa famille, son épouse et ses enfants ont reçu une éducation exemplaire, fondée sur le bon comportement, la morale et la pratique religieuse. »
Dans son quartier de Sebkha, Oumar Mbodj s’était imposé comme une véritable référence en matière de piété et de bonté.
« Il était un modèle pour nous tous. Mon fils Ahmed a fait ses premières séances d’initiation dans son école coranique, qu’il avait lui-même ouverte dans le quartier », confie Maïmouna.
Elle évoque avec une profonde tristesse la perte d’un homme dont la présence bienveillante et l’enseignement laissent un vide dans la communauté.
« Un homme pieux nous a quittés alors que la société avait encore tant besoin de lui. Les cours qu’il donnait dans les mosquées et sur les groupes WhatsApp vont énormément nous manquer. »
Témoignage de Moustapha Lo, enseignant-formateur en bureautique et prédicateur, témoigne :
« Ce que j’ai toujours remarqué chez Oumar, c’est sa disponibilité et son amour de la religion. Chaque fois qu’on me proposait une émission et que je ne pouvais pas y participer, il suffisait que je l’appelle : il acceptait immédiatement, sans la moindre hésitation. Il était toujours volontaire, enthousiaste, prêt à parler d’islam et à partager le message.
Ce qui m’a le plus frappé chez lui, c’est sa constance. Il animait une émission depuis des années, sans jamais manquer un rendez-vous. Cette fidélité dans la daawa montre à quel point il était sincère dans son engagement.
Je me suis même rendu chez lui, à Mbiloor, et j’ai pu constater l’estime que les habitants lui portaient. Tous témoignaient de sa droiture, de sa piété et de son sérieux.
Je me rappelle encore de nos émissions à Al Mahdara : il était toujours ponctuel, concentré et constant dans son approche. Il faisait partie des premiers prêcheurs connus ici à Nouakchott, parmi les pionniers de la daawa.
Je l’ai connu à ses débuts, alors qu’il commençait dans la prédication, et je l’ai vu progresser grâce à sa persévérance et son dévouement. Il répondait présent à chaque appel au service de l’Islam. Oumar Mbodj était un homme constant, sincère et infatigable au service de l’islam. »
Imam de la mosquée Alkhayr à Sebkha, Abdallahi Sarr témoigne « J’ai connu Oumar Mbodj vers les années 1997 dans un cercle restreint de prédication. Un homme pieux, paisible, constant, sérieux, aimable… Nous étions très liés, je suis celui qui animer presque toutes les cérémonies de aqiqa de ses enfants et il me consultait sur des sujets personnels. Je l’invitais à plusieurs événements et il répondait toujours présent. La dernière fois c’était la cérémonie de remise des prix du concours de Coran à la radio du Coran le 24 octobre 2025. Il est parmi ceux qui ont le plus animé les prêches du vendredi et de la fête à la mosquée Alkhayr. Tous les témoignages sont unanimes à son propos. Qu’Allah l’accueille dans son Paradis et bénisse sa progéniture ».
Son enterrement à Kermour
Après le lavage mortuaire et la prière sur lui à l’Hôpital National, Oumar Mbodj a été conduit vers sa demeure finale. Sa famille avait choisi de l’enterrer au village de Kermour, aux côtés de ses parents, suivant la tradition familiale.
Selon les témoignages de ceux qui ont assisté à l’enterrement, une foule immense, comme jamais vue auparavant, s’est rassemblée pour rendre un dernier hommage à cet homme de Dieu.
Père de cinq enfants — trois garçons (Mohamed, Abdallahi, Abdoul Bassit) et deux filles (Yaye Bou Ndaw et Fatou Binta) — Oumar Mbodj laisse derrière lui un vide incommensurable. Ses cours matinaux au service du Coran et ses prêches du vendredi dans les mosquées resteront à jamais gravés dans la mémoire des habitants de Sebkha et de Kermour.
Comme le rappellent les paroles du Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) :
« Lorsque l’un d’entre vous meurt, que ses frères et ses proches disent : Ô Allah, pardonne-lui et fais-lui miséricorde. » (Sahih Muslim)
Et le Coran nous console ainsi :
« Chaque âme goûtera la mort. Ensuite, c’est vers Nous que vous serez ramenés. » (Sourate Al-Ankabut, 29:57)
Le cœur est attristé, les yeux pleurent, mais nous ne dirons que ce qui plaît à Allah. Adieu, cher frère. Qu’Allah t’accorde le Jardin du Firdaws et t’accueille dans Sa miséricorde infinie.
Par Oumar Amadou MBaye
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