Nouakchott, mardi 15 juillet 2025 – Le Ministère de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille (MASEF), en partenariat avec l’assistance technique du projet EDIFIS (financé par l’Agence Française de Développement et mis en œuvre par Expertise France), a organisé un atelier national de redynamisation et de renforcement de la coordination entre le MASEF et les cellules genre sectorielles. La rencontre s’est tenue à l’hôtel Azalaï de Nouakchott.
L’atelier a été officiellement ouvert par M. Hamady Cheikhna Aly, Secrétaire général du MASEF, qui a salué l’initiative visant à renforcer les efforts de coordination en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
Cet atelier s’inscrit dans une dynamique de repositionnement du MASEF en tant qu’acteur dans la promotion de l’égalité de genre, et de consolidation des mécanismes institutionnels existants, notamment les Cellules Genre Sectorielles.
Les objectifs de cette atélier est :
Clarifier les rôles, mandats et responsabilités des différents mécanismes de coordination du genre ;Identifier les leviers pour leur redynamisation ;Définir des actions prioritaires à court et moyen terme ;Adopter une feuille de route concertée 2025–2026 en faveur d’une intégration plus systématique de la dimension genre dans les politiques publiques.
L’atelier a rassemblé des représentantes des ministères sectoriels, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des membres de l’équipe du projet EDIFIS. Plusieurs cellules genre ministérielles, telles que celles de la Santé, de l’Éducation, de la Justice ou encore de l’Élevage, ont partagé leurs expériences et défis lors de présentations riches en enseignements.
Les échanges ont mis en lumière plusieurs enjeux majeurs :
• La nécessité de clarifier les rôles institutionnels dans la coordination du genre ;
• Le manque de budget dédié aux cellules genre pour la mise en œuvre de leurs activités ;
• Le déficit de reconnaissance institutionnelle ;
• Et le besoin de formations continues pour renforcer les compétences des acteurs concernés.
Dans son intervention, Mme Laura Perchat, experte en coordination et appui technique égalité femmes-hommes au sein du projet EDIFIS, a salué l’engagement du MASEF et a rappelé que cet atelier représente une étape clé du processus d’institutionnalisation du genre. Elle a insisté sur l’importance de :
• Mobiliser les leviers d’action identifiés ;
• Définir des priorités communes ;
• Et renforcer la collaboration entre le MASEF et les cellules genre sectorielles.
Une présentation de la Stratégie Nationale d’Institutionnalisation du Genre (SNIG) a été assurée par M. Aboubécrine Fall, Chef du service Suivi – Desk MASEF, qui a rappelé que les femmes représentent 52 % de la population mauritanienne. Il a souligné l’importance d’aligner les politiques publiques avec les engagements internationaux pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030.
De son côté, Dr Mariéme Baba Sy a attiré l’attention sur les désarticulations institutionnelles, les ressources humaines et financières limitées, ainsi que les freins socioculturels qui ralentissent l’avancement de l’égalité entre les sexes.
Le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), par la voix de Mme Salimata Ouédraogo, a réaffirmé son soutien aux cellules sectorielles pour le renforcement de leurs capacités, tout en appelant à une meilleure coordination avec le MASEF afin d’éviter les chevauchements et d’optimiser les efforts.
Merci pour la précision. Voici une version réécrite de la fin de votre article, sans liste à puces et avec une conclusion fluide :
De son côté, Mme Aminetou Mint Mbourou Camara, présidente de la cellule genre au sein du ministère de la Santé, a déclaré :
« Cet atelier a permis d’identifier les principaux défis liés au fonctionnement des cellules sectorielles genre. Ensemble, durant ces deux jours de travail, nous avons élaboré une feuille de route que le MASEF pourra utiliser comme base pour un plan d’action commun, afin de lever les obstacles et améliorer le fonctionnement de ces cellules. »
Elle a également souligné l’urgence d’un engagement plus fort :
« Il est temps que les femmes obtiennent ce qui leur revient de droit. Nous devons instaurer une véritable égalité, une équité réelle, et engager une révolution concrète contre les violences basées sur le genre et toutes les formes de violence faites aux femmes. »
À l’issue des travaux, les participants ont formulé plusieurs recommandations. Ils ont notamment insisté sur la nécessité de réaliser une cartographie des interventions pour éviter les doublons, de structurer un cadre de partenariat renforçant la coordination interinstitutionnelle, de développer les compétences des acteurs à tous les niveaux en matière de genre, et d’assurer une implication effective et continue de tous les secteurs concernés. Ces pistes ouvrent la voie à une meilleure intégration du genre dans les politiques publiques et à un véritable progrès en matière d’égalité.