TRIBUNE : Qu’est-ce qu’un dialogue?

Un dialogue suppose au préalable,la présence de deux ou de plusieurs parties en vue de discuter en la forme et dans le fond autour d’une ou de plusieurs thématiques sur la table, afin de trouver d’un commun accord,un consensus général.

Dans cette optique,un dialogue aligne des parties représentatives des visions et des bords différents.Dont le rôle consiste à débattre sur les points retenus à l’ordre du jour. Elles devraient en ce sens avoir la faculté de proposer, d’émettre,d’approuver et de rejeter sur l’autel d’argumentations dûment justifiées.

Il tient lieu de rappeler également que les parties qui se retrouvent au dialogue, sont en principe égales en ce qui concerne leurs statuts,droits et obligations.
Aucune d’entre elles ne jouit d’une prééminence quelconque pour imposer sa volonté sur les vis-à-vis.

À cet effet,il n’y a pas un clan ou un groupe disposant d’un statut prédominant à même de lui servir de chape de plomb pour marquer son territoire et caporaliser ceux d’en face.

Du reste,chaque partie a la possibilité de proposer les thèmes qui semblent être importants dans son entendement pour l’intérêt public ou national. Et concomitamment, la possibilité de rejeter ceux qu’elle juge inopportuns, impertinents, dangereux.

Il va sans dire que chaque partie peut approuver ou émettre ses réserves sur toutes les questions posées.

De toutes les manières,l’objectif attendu dans le processus d’un dialogue est de parvenir à un consensus. Une manière de rapprocher toutes les positions pour en faire une seule position.

Une position par le biais de laquelle,
certaines grandes décisions de portée collective et impersonnelle peuvent être prises et décidées dans un climat apaisé et d’entente au nom de tous les groupes,de toutes les sensibilités,voire de toutes les franges.

Toutefois,participer à un dialogue n’est pas synonyme d’entériner toutes les propositions.Loin s’en faut.Les participants ne sont même pas tenus d’approuver un seul point d’une kyrielle de points proposés,si la conviction et l’intérêt n’y sont pas.

Mieux,le dialoguiste peut suspendre ou simplement mettre fin à sa participation,s’il trouve que les conditions d’équité,de liberté et de bonne foi propres à tout dialogue digne de ce nom,ne sont plus respectées.

Mais entendant d’arriver à de tels constants,il devrait mettre son pied dans la salle destinée aux retrouvailles,communiquer avec ses interlocuteurs des autres parties,pour venir à la conclusion que le dialogue est sincère, sérieux ou non.

Khalilou Youssoufi Tandia
Juriste et expert électoral

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