En 2011, le ministre mauritanien des affaires islamiques avait annoncé : « Sur instruction du président de la République l’Etat lancera, dans les jours à venir, une opération visant à localiser les tombes des Mauritaniens décédés dans des circonstances ambiguës. Il s’agit d’élaborer un plan topographique permettant de localiser et de marquer les tombes de tous les disparus mauritaniens depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. L’objectif, est de consolider les liens d’union, d’entente et de solidarité entre toutes les franges du peuple mauritanien et permettre aux parents des défunts de visiter leurs tombes qui seront désormais connues et clairement marquées. »
Maimouna Alpha SY, secrétaire général du collectif des veuves des militaires disparus, en réaction à l’annonce du ministre des affaires islamique, avait déclaré : « Pour le collectif des veuves dont je suis la secrétaire générale, c’est une bonne initiative. C’est une décision qui a toujours fait partie de nos revendications. Les autorités avaient toujours refusé. Donc, nous ne pouvons que nous en réjouir. Ensuite si la décision concerne toutes les victimes des manquements aux droits humains, en tant que militante des droits de l’homme, je m’en félicite. »
Les instructions n’ont eu aucune suite
Le mari de Maimouna a été tué à la brigade de gendarmerie de Cansado à Nouadhibou en novembre 1990.
Source : Khalilou DIAGANA, Face Book