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Le Forum des Medias sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles en Afrique organisé récemment à Dakar(du 4 au 6 décembre) par le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement, avec l’appui de ONU Femmes et le Fonds français MUSOKA a vu la présentation d’importantes communications ayant trait au respect des droits et de l’autonomisation de la femme.
Parmi les nombreuses présentations qui ont particulièrement retenu l’attention il y a celle portant sur la masculinité positive, une présentation de Jules Mulimbi du bureau de ONU Femmes en République Démocratique du Congo (RDC) ;
En effet, la RDC qui est engagé dans un processus sérieux pour la masculinité positive passe pour être un modèle. Cela se manifeste à travers les actes posés par le gouvernement avec notamment la nomination des femmes à des postes de décision (30% environ) avec à la clé une femme Premier ministre, une première dans l’histoire de ce pays où la culture patriarcale a encore droit de cité.
Le chef de l’état champion de la masculinité positive
Mais aujourd’hui du fait de la politique progressiste dans ce domaine, le président congolais est reconnu par ses pairs comme un champion de la masculinité positive qui se définit comme l’ensemble des caractéristiques ou comportements dépourvus des violences basées sur le genre, principalement à l’égard des femmes.
Le plaidoyer lancé dans ce cadre est soutenu par ONU Femmes, l’Union Africaine et les Organisations de la Société Civile (OSC). Et on note de plus en plus d’hommes engagés pour la promotion des droits des femmes.
Une politique pragmatique et engagé
En RDC, on ne comptait en 2011 que 10% de femmes au gouvernement, 8 à 10% de députés. Aujourd’hui les choses ont beaucoup évolué.
On note la mise en place d’une cellule ministérielle dédiée au genre. Il s’agit d’une cellule technique multisectorielle de la masculinité positive.
Et le 31 Mars est célébrée chaque année la journée nationale de la masculinité positive en RDC.
Il y a aussi un processus lancé pour l’élaboration d’un baromètre du genre dont l’objectif sera de mésurer les efforts du gouvernement, de mésurer le niveau d’intégration du genre dans les institutions publiques et privées. Cela permettra de veiller sur le devoir de redevabilité.
Aujourd’hui en RDC la politique engagée menée par le gouvernement vise à : aider à vulgariser la stratégie nationale et à mobiliser les ressources internes ; tirer profit de l’engagement du chef de l’Etat ; capitaliser sur les acquis de ONU Femmes et des autres partenaires ; travailler pour la mise en œuvre des nombreux textes de lois ; déployer cette stratégie dans les 26 provinces de la RDC.
Il convient de signaler aussi l’existence de clubs pour la masculinité positive, des clubs qui constituent des supports privilégiés sur lesquelles les autorités comptent s’appuyer pour booster cette problématique.
Bakari Gueye
