Lundi 6 novembre 2023, Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, a été le théâtre d’un événement majeur dans le domaine de la santé mondiale. En effet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a donné le coup d’envoi d’un atelier sur l’évaluation externe conjointe de la mise en œuvre des capacités du Règlement Sanitaire International de 2005.
Cet atelier s’étalera sur une période de cinq jours, du 6 au 10 novembre 2023, et réunira des experts en médecine, en épidémiologie et des spécialistes de différents pays, dont la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, le Tchad, le Niger, le Cameroun, le Bénin, ainsi que le Mali.
L’objectif de cet atelier est de mener une évaluation conjointe externe de la Mauritanie en partenariat avec l’OMS. Cette évaluation porte sur les capacités minimales requises en termes d’infrastructures, d’équipements, de formation des équipes, de plans et de stratégies pour garantir la sécurité sanitaire.
Un des points cruciaux du Règlement Sanitaire International de 2005 est la prévention de la propagation internationale des maladies, la protection de la santé publique et l’évitement d’entraves inutiles au commerce international. Face à la multiplication des événements de santé publique mettant en péril la sécurité sanitaire mondiale, la nécessité d’accélérer les évaluations externes conjointes du Règlement Sanitaire International est devenue évidente.
Madame Ndiaye Faty Charlotte, la représentante résidente de l’OMS en Mauritanie, a accueilli chaleureusement les participants dans son discours d’ouverture. Elle a souligné l’importance de la collaboration intersectorielle, notamment entre les ministères de la Santé, de l’Élevage et de l’Environnement. Madame Ndiaye a rappelé l’objectif fondamental du Règlement Sanitaire International de 2005, visant à prévenir la propagation internationale des maladies, à protéger la santé publique et à éviter les entraves inutiles au commerce international.
16 ans après l’entrée en vigueur de ce règlement sanitaire international, aucun pays de la région africaine de l’OMS n’a réussi à acquérir et à maintenir les capacités minimales requises. C’est pourquoi cet atelier revêt une importance capitale. Il permettra d’évaluer les capacités actuelles du pays dans les 19 domaines techniques requis par le Règlement Sanitaire International.
Le Dr. Moussa Abdallahi, directeur de l’Information Stratégique et de la Surveillance Épidémiologique et point focal du Règlement Sanitaire International, a expliqué en détail l’objectif de cet atelier. Il a mis en évidence l’importance des capacités minimales requises en termes d’infrastructures, d’équipements, de formation d’équipes, de plans et de stratégies pour garantir la sécurité sanitaire.
La Mauritanie avait déjà organisé une évaluation externe conjointe en 2017, mais les résultats avaient montré que des améliorations étaient nécessaires pour atteindre les objectifs du Règlement Sanitaire International. Un plan d’action national de sécurité sanitaire basé sur l’approche « une seule santé » avait été élaboré, et il est actuellement en cours d’évaluation par un consultant international.
Cet atelier, qui se déroule actuellement, permettra de faire le point sur les progrès accomplis, d’évaluer de manière transparente les capacités actuelles du pays et de déterminer les actions à entreprendre pour renforcer la sécurité sanitaire en Mauritanie. Les partenaires de l’OMS s’engagent pleinement à soutenir la mise en œuvre du Règlement Sanitaire International, et l’objectif est que la Mauritanie atteigne les niveaux de sécurité sanitaire requis pour protéger la santé publique et faciliter les échanges internationaux.
Cet atelier marque un pas important vers cet objectif, et il est espéré qu’à l’issue de ces évaluations conjointes, la Mauritanie sera mieux préparée à faire face aux menaces pour la sécurité sanitaire mondiale.
Souley Djigo pour Initiatives news