
A l’occasion de la campagne des 16 jours d’Activisme et de la Journée International des Droits de l’Homme, le Réseau des Journalistes de Mauritanie contre les VBG, en partenariat avec le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, a organisé un MasterClass à Nouakchott samedi 10 décembre 2022.
En collaboration avec l’Union de la Presse Francophone, cette activité avait pour but de partager les bonnes pratiques sur les traitements des sujets liés au VBG, et de susciter chez les journalistes un intérêt réel sur la question.
Dans son discours, à l’occasion, le représentant du HCDH a expliqué que la campagne des 16 jours contre les VBG a permis de faire le bilan et de passer de la virtualité à l’effectivité. « C’est une occasion de saluer les efforts de la société civile mauritanienne dans la la lutte contre les VBG. » A dit M. Hamadou Djibo.
Le rendez-vous médiatique a réuni des professionnels des médias, des journalistes de la presse publique et privée, des journalistes indépendants, des blogueurs, des personnalités de la société civile et des jeunes.
Il a été question pour les représentants de la société civile mauritanienne de dresser un état des lieux des violences basées sur le genre et un diagnostic de l’engagement féminin.
Par ailleurs les journalistes ont porté leurs réflexions sur les enjeux du traitement des VBG, l’importance du Desk genre dans un media, ou encore le mobile journalisme et la digitalisation de l’information comme piste importante à l’ère du numérique.
Selon Khalilou, journaliste et formateur, le journaliste doit nécessairement connaître les règles déontologiques qui encadrent sa profession.
« Cela devient plus pertinent pour lui quand il traite les sujets liés au VBG qui sont trop sensibles et peuvent engager la vie des personnes. » A-t-il dit en rappelant la nécessité de garder les distances professionnelles qui aident le journaliste à éviter de faire tort aux personnes.
Zeinabou, Présidente de l’AMSME a déclaré : « Nous avons toujours mené notre combat depuis des années en silence mais aujourd’hui grâce aux médias le silence est brisé. »
Elle a invité les journalistes à s’engager davantage pour une utte efficace contre les VBG.
Ces échanges ont prouvé que le journaliste joue un rôle majeur dans l’information, l’éducation et la sensibilisation. Il est alors nécessaire pour un journalisme de qualité d’être à la veille, de faire des recherches, de se documenter.
Pour sa part, Mme Atikatou Dieng, activiste contre l’extrêmisme violent, a souligné la nécessité de faire une recherche rigoureuse afin de renseigner sur les autres formes de violences qui existent. « La violence Psycho mentale doit nogtamment attirer l’attention des journalistes dans leur couverture des sujets sur les VBG. » A-t-elle insisté.



Représentant Adjoint du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme







Il ressort aussi des échanges que le lien entre les médias, la société civile et les institution nationales et internationale doit être renforcé pour un travail commun et inclusif.
Les journalistes dans leurs discours ont démontré le besoin d’informer, d’éduquer, et pour se faire les parties prenantes doivent accompagner les médias dans une dynamique de formation, de renforcement des capacités pour un travail de qualité.
Dans son plan d’action 2023, le réseau des journalistes sur les VBG compte élaborer une charte déontologique sur le traitement des VBG et plusieurs formations pour accompagner les journalistes à produire sur la question.
















Houlèye Kane