Sensibilisation des journalistes du REMAPSEN sur les risques de catastrophes

Dans un monde de plus en plus soumis aux aléas naturels induits par le changement climatique, les enjeux des risques de catastrophes qui incluent la protection des populations et des infrastructures, la sauvegarde des systèmes de santé et de l’accès à l’éducation, la préservation de l’environnement, et la nécessité de renforcer la résilience des communautés, sont énormes.

Fidèle à sa mission d’avant-garde et à son rôle dans la diffusion de l’information utile aux communautés, le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a organisé, le mercredi 3 septembre, un webinaire consacré aux implications économiques de la réduction des risques de catastrophes, en particulier au sein des communautés locales.

Ce wébinaire a été organisé conjointement avec le Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophes (UNDRR).

Mme Fanny Langella, responsable de l’unité contenu et réseaux au niveau de l’UNDRR), a animé cette session qui a profité aux points focaux Environnement du REMAPSEN et à des dizaines de journalistes à travers le continent et qui s’est focalisée sur les enjeux économiques des risques de réduction de catastrophes.

Mme Fanny qui a parlé des missions de l’UNDRR a abordé plusieurs  points , entre autres, les impacts économiques les plus immédiats des catastrophes sur les économies africaines  ; Comment protéger les secteurs clés, comme l’agriculture et l’énergie, contre les pertes liées aux catastrophes, les solutions de financement innovantes permettent de renforcer la résilience face aux risques en Afrique ; la manière dont le secteur privé peut contribuer à limiter les coûts économiques des catastrophes ; les actions locales les plus efficaces pour réduire la vulnérabilité économique des communautés  et le rôle que les médias peuvent jouer dans la réduction des risques de catastrophes en Afrique.

Impact économique important

La panéliste a mis en exergue l’importance de l’impact économique des catastrophes qui touchent à l’agriculture, aux infrastructures et à des pans entiers de l’économie, ce qui selon elle représente 2 à 5% du PIB des pays d’Afrique.

Seulement à en croire l’experte des Nations Unies, on éprouve toujours du mal à mesurer ces pertes économiques.

Ces pertes sont de plusieurs ordres. On note des pertes indirectes telles que les perturbations des chaînes d’approvisionnement comme ce fut le cas lors du cyclone qui a frappé le Mozambique.

Ainsi parmi les effets induits par ces catastrophes, il y a les coûts de reconstruction perdus ailleurs, les spirales négatives sur les ménages qui se retrouvent avec une capacité de résilience réduite.

Parlant des solutions de financements innovants, elle a avancé plusieurs exemples. Ainsi en cas de cyclone de force 5 il y a un payement automatique d’un certain montant au gouvernement et aux communautés concernées. Il y a les financements anticipatifs, les « Cat Bonds » qui sont des obligations de titres financiers. C’est un mécanisme de partage du risque.

Le rôle crucial des medias

Dans cette gestion des risques de catastrophes, les medias ont un rôle important à jouer selon la conférencière. Mais soutient-elle ces medias ont besoin de soutien et de formation. C’est dans ce cadre qu’elle a évoqué le projet de soutien aux medias mis en place par l’UNDRR, un projet intitulé « Les Medias sauvent des vies », un projet qui avait consisté à soutenir et former des medias sur les risques de catastrophes.

En partenariat avec l’UNESCO, l’UNDRR a lancé un autre projet en cours consistant à mener des formations de journalistes sur les questions éditoriales en ligne et en présentiel. Il s’agit de discuter des questions liées au traitement des risques et de la résilience des medias en tant qu’organisations.

Il y a aussi un travail effectué sur la communication de risques, la communication institutionnelle et la collaboration entre medias et acteurs institutionnels. Tout cela avec l’appui de l’UNDRR.

Elle a souligné que les objectifs de la communication des risques visent un changement des comportements. Il s’agit de concevoir des actions stratégiques à mener. Le but c’est d’aider les populations en cas de crise. Par exemple comment stocker leurs récoltes à 1m du sol ; comment évacuer dans les 24 heures en cas d’alerte précoce.

L’objectif étant d’être dans une dynamique de prévention active.

A noter que l’UNDRR (Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe) qui a été créé en 1999 est le point focal des Nations Unies qui coordonne les efforts mondiaux pour réduire les risques de catastrophe et leurs pertes. Il soutient la mise en œuvre et le suivi du Cadre de Sendai, travaille avec les gouvernements et les partenaires pour promouvoir la résilience, comprendre les risques et construire un avenir plus sûr et durable. 

Bakari Gueye

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