Qui se cache derrière cette campagne xénophobe contre les migrants subsahariens et certains pays voisins ?

Un vent de populisme aux relents racistes et haineux a envahi les réseaux sociaux, aussi bien de la part d’intellectuels, d’historiens que de journalistes supposés être objectifs ?

En vérité, ce phénomène est porté par des courants nationalistes étroits qui prétendent défendre des identités étriquées, alors qu’ils attisent le feu de la discorde et cherchent à entraîner le pays dans une guerre civile et dans un conflit ouvert avec certains pays voisins.

Ils sont contre un État fondé sur la citoyenneté et l’égalité. Ils s’evertuent à chercher à nier la diversité des identités et la richesse culturelle de ce pays. Ils ne réalisent pas que notre pays est une extension naturelle de son environnement arabe et africain. Ils oublient que notre jeunesse et nos citoyens sont des migrants par centaines de milliers dans les pays d’Afrique subsaharienne et que nos expatriés seront traités de la même manière que nous traitons les étrangers sur notre sol.
La Mauritanie est un pays d’immigration autant qu’un pays de transit pour les migrants et, grâce à ses perspectives économiques prometteuses, elle pourrait devenir une destination pour eux.

Le gouvernement doit gérer ce dossier avec sagesse, en tenant compte de ses dimensions sécuritaires et régionales, ainsi que de la nécessité de préserver des relations amicales avec les pays voisins.

Attention au discours de haine contre les étrangers, qui banalise les déclarations hostiles envers les Africains et constitue souvent un prélude à la violence.
De tels discours contiennent les germes de la division, que notre tissu social, déjà fragile, ne saurait supporter.
A ce titre, tout propos irresponsable devrait être considéré comme un facteur de discorde, semant la division et sapant la cohésion sociale.

Mohamed Mounir

*Traduit de l’arabe par initiativesnews.

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