Le 2 octobre 2025 dans une salle du Centre Culturel de Nouakchott, s’est tenue, une conférence de sensibilisation sur la Loi portant protection des symboles nationaux, une initiative de Co-Étance Mauritanie en partenariat avec le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile.
Cette rencontre, placée sous le signe du dialogue citoyen et de la cohésion sociale, visait à rapprocher la population mauritanienne de cette loi souvent méconnue, et à clarifier certains de ses articles perçus comme sensibles ou sujets à interprétation.
Une initiative citoyenne au service de la compréhension et du respect des lois :
Dans son allocution d’ouverture, Yaghouba Diakité, président de Co-Étance Mauritanie, a insisté sur l’importance de la vulgarisation juridique dans la consolidation de la paix sociale et le renforcement de la citoyenneté responsable.
« Notre pays ne peut avancer sans une population consciente de ses droits et devoirs. La Loi des Symboles, loin d’être un instrument de restriction, doit être comprise comme un outil de respect mutuel, de cohésion nationale et de préservation de notre identité commune. »
Il a également rappelé que cette conférence s’inscrivait dans une démarche plus large visant à sensibiliser les citoyennes et citoyens aux textes juridiques qui encadrent la vie publique, en insistant sur le rôle central de la société civile dans ce processus de vulgarisation et d’éducation citoyenne.






Témoignages et échanges constructifs :
La conférence a été marquée par des échanges riches et interactifs entre les participants, composés de juristes, de représentants d’organisations communautaires, de jeunes leaders et de journalistes.
Dounya, présidente de l’ONG Lutte contre la Pauvreté et Soutien aux Classes Vulnérables, a salué l’initiative en soulignant son impact concret :
« Beaucoup de citoyens interprètent mal les lois parce qu’ils n’y ont pas accès ou n’en comprennent pas la portée. Ce type de rencontre nous permet d’avoir les outils pour sensibiliser à notre tour dans nos communautés. »
Elle a également encouragé les autorités à rendre ces textes disponibles dans les langues nationales, afin que chaque Mauritanien, où qu’il se trouve, puisse s’approprier les lois de son pays.
Une campagne multilingue et inclusive :
À l’issue de la conférence, les organisateurs ont annoncé la mise en œuvre prochaine d’une campagne de sensibilisation audiovisuelle multilingue (en Hassaniya, Pulaar, Soninké et Wolof) qui sera diffusée sur les réseaux sociaux et à travers les médias communautaires.
Cette initiative vise à atteindre les populations peu alphabétisées ou non francophones, garantissant ainsi une diffusion plus équitable du message et une compréhension collective des textes juridiques.
Vers une vulgarisation juridique durable :
Les discussions ont permis de dégager plusieurs recommandations clés pour renforcer la vulgarisation de la Loi des Symboles et des textes juridiques connexes. Parmi elles : la formation de relais communautaires, la collaboration accrue avec les médias locaux, et la création d’espaces de dialogue entre les institutions publiques et la société civile.
La rencontre s’est clôturée sur une note d’engagement et d’espoir, symbolisant la volonté partagée d’édifier une Mauritanie où le droit devient un langage de cohésion et non de division.
« Comprendre la loi, c’est déjà commencer à la respecter », a conclu Yaghouba Diakité sous un tonnerre d’applaudissements.
Ousmane Hamed Doukoure