Le move que j’aurais fait si j’étais le boss de Moov Money Mauritanie

Moov Money, bien qu’entré tardivement sur le marché, aurait pu et peut toujours s’emparer de la plus grande part du marché. Son principal problème n’est pas le timing, mais le terrain choisi.

Au lieu de capitaliser sur son ADN, Moov a suivi la tendance et est allé concurrencer les banques sur des terrains déjà conquis. Or, le mobile money n’est pas né pour concurrencer le mobile banking connecté.

Le principe même du mobile money en Afrique est né d’un constat simple : très peu de personnes avaient un compte bancaire, mais presque tout le monde avait un téléphone. Et c’est précisément là que réside tout l’enjeu.

Dans un pays où la couverture internet dépasse à peine les 40 %, l’opportunité n’est pas dans le tout-digital connecté, mais dans les paiements hors ligne. Des applications comme Bankily ou Masrivi ne peuvent peut-être pas se permettre ce choix. Moov, si.

Pourquoi ?

Parce qu’avant d’être un moyen de paiement, Moov est avant tout un opérateur de télécommunications.

La logique est simple et s’ancre dans l’essence même du mobile money : utiliser l’infrastructure GSM existante pour permettre des transactions accessibles à tous, sans internet.

À la lumière de tout cela, voici le move que j’aurais fait si j’étais le boss de Moov Money :

• Exploiter un réseau déjà existant : aujourd’hui, Moov Mauritel est quasiment la GSIM la plus répandue du pays.

• Permettre des paiements entièrement hors ligne, via USSD et SIM Toolkit, directement liés à la GSIM.

Autrement dit : faire du téléphone basique, sans internet, le cœur du système et non une option secondaire.

Ash Diop

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