Dans un nouveau rapport publié en septembre 2025, soit moins d’un mois après une précédente évaluation, le département d’État américain a clairement salué le travail du tribunal mauritanien spécialisé dans la lutte contre l’esclavage, la traite des êtres humains et l’immigration clandestine. Cette appréciation reflète un changement progressif de l’image de la Mauritanie au niveau international en matière de lutte contre ces crimes complexes et transfrontaliers.
Le rapport indique que le tribunal a enregistré des résultats remarquables en intensifiant son activité judiciaire et en renforçant les moyens de dissuasion à l’encontre des personnes impliquées dans des affaires d’esclavage et de réseaux de traite, ce que les observateurs ont considéré comme une reconnaissance américaine des mesures prises par Nouakchott ces dernières années pour traduire en pratiques concrètes sur le terrain une législation stricte.
Pour leur part, les observateurs des questions relatives aux droits de l’homme estiment que cette reconnaissance internationale revêt à la fois une dimension politique et juridique ; d’une part, elle renforce la position de la Mauritanie dans les rapports annuels sur la lutte contre l’esclavage et, d’autre part, elle exerce une pression supplémentaire sur les autorités pour qu’elles continuent à accélérer le rythme des poursuites judiciaires et à consacrer l’indépendance de ce tribunal spécialisé.
Cette reconnaissance ouvre également la voie à des partenariats plus larges entre Nouakchott et les organismes internationaux concernés par les droits humains et les migrations, en particulier compte tenu des défis auxquels sont confrontées les régions côtières et sahariennes, où les réseaux de traite et de trafic d’êtres humains sont de plus en plus actifs.
Selon certains analystes, les éloges du département d’État américain pourraient contribuer à améliorer l’image de la Mauritanie dans les milieux diplomatiques, en particulier à un moment où le pays cherche à obtenir un soutien extérieur et à consolider sa position de partenaire fiable dans les domaines des droits humains et de la sécurité.
En attendant les conclusions des prochains rapports, le plus grand défi pour le tribunal spécialisé reste de maintenir cette dynamique et de veiller à ce que la reconnaissance internationale soit un point de départ pour renforcer le système de justice pénale face aux pratiques contraires aux droits de l’homme.
Cette réussite est le fruit des efforts du président de la Cour spécialisée dans la lutte contre l’esclavage, la traite des êtres humains et le trafic d’immigrants, le juge Sidi Mohamed Cheina, qui mérite d’être honoré en signe de reconnaissance et de consolidation du principe de récompense et de punition.
Notons qu’en Août dernier, en réaction à un rapport similaire du département d’Etat américain épinglant la Mauritanie et estimant que la situation des droits humains dans le pays n’a pas connu de changements significatifs en 2024, Mr Sidi Mohamed Cheina, avait dans une réaction reprise dans la presse mis en exergue les résultats positifs obtenus en un laps de temps assez court.