Lettre ouverte au Secrétaire de l’organisation des nations Unies
New York
Etats Unis d’Amérique
J’irais directement aux faits pour économiser du temps qui semble manquer aux dirigeants d’un monde qui est en train de perdre tous ses repères.
Dans la journée du 2 janvier 2025, un Pick up de marque Toyota allant de Niono (Mali) à Mberra (camp de refugiés maliens en Mauritanie) avec à bord une dizaine de civils dont une majorité de femmes et d’enfants a disparu sur une route nationale fréquentée par l’armée maliennes et ses supplétifs de Wagner. Pendant toute une nuit et une journée les parents des disparus ont cherché en vain des nouvelles.
La macabre découverte de leurs corps calcinés et hâtivement enterrés sous des branchages et des cailloux a sonné le point de départ d’une tragédie sans précédent depuis que les FAMA et les assassins de Wagner sèment la terreur dans tout le nord du Mali de Abeibara (région de Kidal) à l’Est à la frontière mauritanienne à l’Ouest.
Le véhicule a été détourné de son itinéraire, le temps d’identifier les voyageurs et ensuite de les exécuter sommairement après avoir violé les femmes dont une, était en état de grosse de près de 6 mois. Les corps furent retrouvées entre la localité de Fatissouyou et Dioura au centre du Mali.
C’est bien là la signature des soudards de la junte malienne et de leurs compères assassins de Wagner contrairement aux jihadistes opérant au Mali, lesquels n’enlèvent jamais les enfants et les femmes, encore moins les exécuter
Monsieur le SG, il est plus que temps que l’institution que vous dirigez brise son silence assourdissant sur la tragédie et les drames quotidiens que vivent les populations (Touaregs, maures et peuls) dans ces zones y compris à la frontière mauritanienne dont des mauritaniens depuis 2022.
Les Touaregs qui ont été assassinés ne sont ni terroristes, ni narcotrafiquants, ni rebelles. Le jeune humanitaire qui a été assassiné avec son fils (2, 8 mois) est le cousin germain de l’illustre chef général des Kel Ansar affiliés au Mali et le plus grand défenseur de l’armée malienne et du putschiste Goita, son épouse portant son second fils dans son ventre est la fille d’un colonel major de la gendarmerie malienne bien introduit dans le sérail militaire et sécuritaire malien.
L’un des jeunes assassiné est le fils d’un important officier de douanes compagnons de première heure des putschistes. Les 10 personnes assassinées appartiennent au groupe kelansar ou en sont des affiliés. Il s’agit bien entendu d’un ciblage non seulement touareg mais aussi kelansar, une tribu qui a toujours servi l’Etat malien, qui ne s’est jamais rebellé et a toujours refusé de succomber aux sirènes fondamentalistes. Cette marque de patriotisme n’a jamais cessé d’inquiéter et de paraitre suspecte aux yeux de l’Etat malien depuis son indépendance.
Ce qui se passe au Mali, en particulier, au nord et au centre, relève du génocide et du crime contre l’humanité. La vie humaine à Gaza ou en Ukraine est elle plus valeureuse, précieuse que celle dans l’Azawad, au Macina et sur le fil de la frontière mauritanienne ? La prise de parole et les dénonciations de la plus haute autorité de la communauté internationale, que vous êtes, ne sont-elles réservées qu’aux personnes victimes d’Israël ou de Poutine ?
Parlez et réconfortez les faibles pas seulement en Palestine ou en Ukraine but around the World.
Le Mali n’est pas un Etat fréquentable, il est condamnable ; ayez le courage de le condamner et d’envisager de le traduire devant les juridictions internationales que les nations Unies ont mis en place.
Le Mali est un Etat failli et criminel mais il continue de recevoir les appuis et les soutiens de plusieurs pays occidentaux. Faute de sanctions et de suppression des appuis, les peuples et communautés qui subissent la géhenne des colonels félons au pouvoir à Bamako, considèreront tous ces soutiens comme une complicité.
Arrêtez la folie d’une poignée de colonels félons et de leurs relais, avant que le pire ne se produise dans la sous région sahélienne. Monsieur le SG ce serait bientôt une question de menace à la paix et à la sécurité internationale (Chapitre 7 UN statement).
Vous devriez m’en faire pardon, entre choc et tragédie, je n’ai pas le cœur aux formules de courtoisies, ce qui ne signifie pas que je n’ai pas le plus grand égard à votre personne et à votre titre.
Le 6 janvier 2025
ANSARI Habaye
Citoyen