GCERF renforce la lutte contre l’extrémisme violent au Sahel

Nouakchott, 19 février 2025 – Le Fonds mondial pour l’engagement communautaire et la résilience (GCERF) a organisé une conférence de presse en marge de la rencontre régionale sur la prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest. L’événement a rassemblé des représentants de la société civile et des institutions gouvernementales des pays du Sahel, avec pour objectif de renforcer la coopération et de partager les bonnes pratiques dans la lutte contre l’extrémisme violent.

Lors de la conférence, les responsables de GCERF ont insisté sur l’importance d’une approche coordonnée avec les gouvernements des pays concernés.

« Nous travaillons en synergie avec chaque État à travers un mécanisme de soutien national », a expliqué Stefano  Manservisi, Président du Conseil d’Administration de GCERF. Ce mécanisme regroupe des membres des ministères, des agences gouvernementales et des organisations locales impliquées dans la prévention de l’extrémisme violent.

Cette collaboration permet à chaque pays d’adapter ses stratégies en fonction de son contexte tout en s’appuyant sur des pratiques communes. À Nouakchott, la rencontre a réuni des représentants de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad, favorisant un échange d’expériences et un renforcement des actions sur le terrain.

Récompenser les initiatives les plus impactantes

L’un des temps forts de cette rencontre a été la remise de prix aux initiatives les plus performantes en matière de prévention de l’extrémisme violent.

« Travailler dans le Sahel est un défi en soi. Il est important de valoriser les organisations qui, malgré les difficultés, parviennent à obtenir des résultats concrets », a souligné Moctar Kane. Plusieurs distinctions ont été attribuées.  Elles ont récompensé les initiatives sur la gestion de consortium, le genre, le suivi et l’évaluation, l’excellence et la durabilité. Un prix spécial de l’innovation, soumis au vote des participants, a également été décerné à l’initiative jugée la plus novatrice.

Parmi les initiatives mises en avant, le modèle mauritanien a retenu l’attention pour son approche intégrée, combinant trois dimensions clés telles que l’aspect social, qui vise à améliorer les conditions de vie des populations vulnérables à travers l’éducation, l’autonomisation économique et la cohésion sociale.

L’implication des leaders religieux pour déconstruire les discours extrémistes et promouvoir des valeurs de tolérance et de paix a été également bien appréciée, tout comme le volet militaire, axé sur la sécurisation du territoire et la réintégration.

GCERF a tenu à rappeler que ses interventions se font toujours en collaboration avec les États concernés. « Nous ne faisons rien sans l’accord des gouvernements. L’État est informé et impliqué dans toutes les décisions », a affirmé Moctar Kane, représentant de GCERF.

Le financement de GCERF est exclusivement destiné aux organisations locales, mais celles-ci travaillent en coordination avec les autorités nationales.

À travers cette rencontre, GCERF entend renforcer la coopération régionale face aux défis sécuritaires du Sahel. En misant sur le partage d’expériences, la valorisation des meilleures pratiques et une collaboration étroite avec les gouvernements, l’organisation espère contribuer à une réponse plus efficace et durable à la montée de l’extrémisme violent dans la région.

Kadia DIAW

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