Le Forum Politique de Haut Niveau sur le Développement Durable (FPHN) s’est tenu au siège des Nations Unies, réunissant un large éventail d’acteurs autour d’un programme riche : débats généraux, panels d’experts, examens nationaux volontaires, événements parallèles et déjeuners de travail.
Les membres du Forum Mondial des Communautés Discriminées sur la base du Travail et de l’Ascendance (GFoD) y ont activement porté la voix des communautés d’ascendance. Leur engagement sans relâche s’est manifesté à travers des rencontres avec les représentants des États membres et des interventions stratégiques.
L’un des temps forts de leur participation a été le lancement d’un document d’orientation sur les femmes et les filles issues de ces communautés, produit en partenariat avec ONU Femmes. Cette publication représente une avancée significative dans la reconnaissance des enjeux spécifiques que rencontrent ces populations.
À cette occasion, Bakary Tandia, s’exprimant au nom de l’organisation mauritanienne Min Njejitta (MMN), a lancé un appel poignant en faveur des veuves et orphelins mauritaniens, victimes d’exécutions extrajudiciaires à caractère racial survenues entre 1990 et 1991. Cet appel a été bien accueilli par Gay McDougall, vice-présidente du Comité pour l’Élimination de la Discrimination Raciale (CERD), et modératrice de la session.
Dans une autre déclaration intitulée « Transformer à partir de la base : Agir au niveau local », Tandia a insisté sur l’importance d’ancrer les efforts de mise en œuvre des ODD au niveau local. Il a souligné que les communautés concernées, fortes de leur expérience vécue, sont les témoins les plus crédibles des réalités du terrain. Leur implication est essentielle à l’élaboration de politiques pertinentes et efficaces.
Le GFoD milite pour que ces voix, longtemps marginalisées, soient entendues. À cet effet, il offre une plateforme de représentation collective qui permet à de nombreuses organisations de base d’accéder à des espaces de plaidoyer de haut niveau comme celui du FPHN.
En effet, la réussite des engagements internationaux dépend en grande partie de la capacité des organisations locales à sensibiliser et à proposer des solutions adaptées aux défis qu’elles affrontent. Il est dans l’intérêt des États et de la communauté internationale de garantir leur pleine participation et leur liberté d’action.
En conclusion, le GFoD a appelé les États membres à soutenir une déclaration conjointe lors du prochain Troisième Comité de l’Assemblée générale de l’ONU, afin de faire davantage la lumière sur la situation encore peu documentée des personnes issues de communautés d’ascendance en Afrique et ailleurs.
Bakary Tandia
Human Rights Advocate
New York, 24 juillet 2025