Par Ousmane Hamed Doukouré
Les 15 et 16 novembre 2025, l’Espace Camara a accueilli le Forum Jeunesse sur la Santé Reproductive, organisé par l’Association Taghadoum dans le cadre du programme GDC, financé par le Grdr. L’événement a réuni un large public de jeunes, d’acteurs communautaires et de professionnels engagés dans la sensibilisation et la promotion des droits en santé reproductive.
Des interventions variées et complémentaires
La séance d’ouverture, placée sous le thème « Santé reproductive pour tous : soins, dignité et autonomisation », a donné la parole à quatre intervenants aux profils diversifiés :

Deiynaba N’Diom, féministe et activiste, a présenté l’expérience pionnière de son initiative de fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables, un outil essentiel dans la lutte contre la précarité menstruelle.
Hawa Bah, journaliste et militante, a expliqué le rôle des médias dans l’amélioration de la compréhension et de la perception de la santé reproductive au sein de la société.

Mme Coura Djigo, de l’organisation Médicos, a détaillé le soutien apporté aux survivantes de violences basées sur le genre, soulignant l’importance de l’ancrage communautaire.

Bobou Fall, secrétaire général de l’ONG Santé Globale, a rappelé les efforts de son organisation pour diffuser une culture sanitaire accessible, notamment dans les zones vulnérables.

Les jeunes présents ont échangé avec les intervenants à travers des questions, des témoignages et des contributions, illustrant leur fort intérêt pour les thématiques abordées.
Un second jour axé sur les soins maternels et les services destinés aux jeunes
La clôture du forum, tenue le 16 novembre, a été articulée autour de deux axes majeurs :
1. Soins maternels bienveillants
La sage-femme Aminata Diarra a dénoncé les violences verbales et les mauvais traitements parfois infligés aux femmes en salle d’accouchement, plaidant pour une formation renforcée du personnel médical aux pratiques humanisées et respectueuses.
Ramata Ba, de l’Association Mauritanienne pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME), a présenté les services d’accompagnement destinés aux survivantes de violence.
2. Éducation à la santé sexuelle et services pour les jeunes
Makfoula Brahim, de l’Association pour une Mauritanie Verte et Démocratique, a souligné la nécessité de lutter contre les préjugés persistants autour de la santé sexuelle.
Mohamed Ali Bilal, de SOS Pairs Éducateurs, a détaillé les services offerts aux jeunes, notamment le dépistage, l’orientation et l’accompagnement psychosocial.
Des recommandations issues des jeunes
Les échanges ont été suivis de travaux de groupe au cours desquels les participants ont formulé des recommandations visant à améliorer l’accès à l’information, renforcer les services et instaurer un cadre plus protecteur pour les jeunes et les femmes.
Ces propositions viennent clore un forum marqué par une forte participation et un engagement collectif en faveur d’une meilleure santé reproductive.




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