La formation technique et professionnelle est au cœur de la stratégie du département de la Formation Professionnelle, de l’Artisanat et des Métiers.
Cette stratégie vise, entre autres, à développer les compétences des jeunes pour le marché du travail.
Le ministère met l’accent sur la formation technique et professionnelle, avec des objectifs ambitieux, souligne Mr Mohamedou Lekoueiry, directeur du développement et de la coopération et des systèmes d’information, qui a fait le point pour le Magazine mensuel HORIZONS des résultats de la Coopération internationale et de l’intervention des différents partenaires du département, ainsi que des perspectives jugées prometteuses de ladite coopération.
Interventions des Partenaires stratégiques
Le ministère coordonne un portefeuille de projets en partenariat avec des institutions de nature et de calibre divers. Dans la liste on trouve l’Union Européenne, l’AFD, la BID, KFW, la Banque Mondiale, la GIZ, l’UNICEF…
D’autres partenaires comme Qatar Charity, Koweit Charity, la fondation espagnole La Borale via l’ONG TIERRA FIRM, apportent aussi un soutien appréciable au ministère.
Il y a aussi la coopération bilatérale avec l’Espagne, l’Algérie…
Le directeur du développement, de la coopération et des systèmes d’information a dressé un tableau plus ou moins exhaustif du champ d’intervention des principaux partenaires.
D’abord la BID, un partenaire stratégique avec lequel le ministère a signé une convention pour la construction de 2 cités de métiers et de compétences. Il s’agit d’établissements de nouvelle génération, à l’instar de ceux construits au Maroc.
Ces 2 établissements ont été financés à hauteur de 36 Millions de dollars.
Ils sont en lien avec l’axe 1, « Amélioration de l’accès à travers la densification et la diversification de l’offre ».
L’AFD quant à elle intervient dans tout ce qui est équipement, en lien avec l’axe 2 de la stratégie de la formation professionnelle qui mise sur la qualité de la formation.
C’est ainsi qu’elle intervient au niveau de l’Ecole d’Enseignement Technique et de Formation Professionnelle industrielle de Nouakchott (Ex Lycée Technique), à travers la modernisation de ses équipements.
Elle intervient aussi au niveau de la prise en charge des équipements de la filière Electricité.
Au niveau des Ecoles de Formation Technique et Professionnelle (EETFP) de Boghé et de Nouadhibou, elle prend en charge la filière Electricité.
Idem pour le CSET où en plus de l’électricité, elle prend en charge l’équipement.
Cette prise en charge se fait à travers le projet Amélioration des Compétences du Secteur de l’Electricité et de l’Energie en Mauritanie (PACSEM).
Il y a la KFW qui intervient aussi bien dans l’axe 1 que dans l’axe 2. Elle a construit et équipé l’école BTP de Riyad. Et actuellement elle procède à l’extension du Centre Supérieur d’Enseignement Technique (CSET). Elle intervient aussi au niveau des centres de formation professionnelle de Rosso, d’Atar, etc.
Autre intervenant de poids, la Banque Mondiale dont l’action couvre les 2 axes de la stratégie.
Elle est intervenue au niveau de l’Ecole de Formation Technique et Professionnelle « Mines, Gaz et Pétrole » en partenariat avec le gouvernement qui a pris en charge la construction du bâtiment. Mais c’est la Banque Mondiale qui a fourni les équipements.
Autres partenaires
Pour la mise en œuvre de sa stratégie, le ministère peut aussi compter sur d’autres partenaires qui apportent un appui non négligeable. Parmi ces partenaires figurent la TIERRA FIRM de la fondation espagnole La Borale du gouvernement des Canaries qui a pris en charge la formation de 40 jeunes, entièrement formés dans les métiers de la construction (Ferrailleurs et maçons).
Pour sa part, Qatar Charity a mis en place un atelier de couture complet, dans le lycée technique de Nouakchott. Ce projet va contribuer aux efforts du gouvernement pour la confection de tenues scolaires, en coopération avec le département de l’éducation nationale.
Qatar Charity a également mis en place du matériel de briqueterie dans le but d’améliorer l’offre locale.
Elle intervient aussi dans la mini-tannerie d’El Mina, avec des perspectives d’appui au secteur de l’Artisanat.
Importance accordée à l’artisanat
Selon Mr Mohamedou Lekoueiry, directeur du développement, de la coopération et des systèmes d’information au ministère de la formation professionnelle, l’artisanat constitue un levier économique important et jouit de toute l’attention requise au niveau du département.
Elle offre au pays un modèle de développement durable et soutient l’identité culturelle, a-t-il souligné.
Et d’ajouter qu’elle génère des revenus et créé des emplois pour le pays.
Ainsi soutient le directeur de la coopération, la transformation socio-économique est axée sur la valorisation globale du secteur artisanal qui est au cœur des préoccupations du département.
Ce dernier met en valeur des activités structurantes dans le secteur, comme la réalisation d’un recensement général des artisans et des métiers.
Elle est structurante pour le département qui a élaboré une encyclopédie de l’artisanat conformément à l’engagement du président de la République.
Il y a eu par ailleurs l’opérationnalisation du village artisanal qui est un volet important dont la concrétisation fait suite à l’engagement du Premier ministre devant le parlement.
Ce village comprend 150 ateliers de production, un pavillon d’exposition-vente, un centre de formation artisanale, 2 restaurants, une mosquée et d’autres commodités.
Un partenariat fructueux avec le secteur privé national
Le département de la formation professionnelle profite également de l’apport du secteur privé national qui constitue un partenaire important.
Il convient de citer dans à ce sujet la signature d’une convention cadre avec l’Union Nationale du Patronat Mauritanien. Ladite convention signée lors des journées Portes ouvertes de la formation professionnelle, entre le ministre et le président du patronat a ouvert la porte à la signature d’autres conventions avec les différentes fédérations nationales (Bâtiment, Services…).
L’objectif selon le directeur de la coopération c’est de coordonner les actions formation/Emploi afin de mieux répondre aux besoins du marché.
Des perspectives de coopération prometteuses
« En termes de perspectives, nous sommes dans une dynamique très prometteuse ; et ce aussi bien dans le domaine de la formation professionnelle que dans celui de l’artisanat.» a affirmé Mr Mohamedou Lekoueiry
Ainsi, plusieurs bailleurs manifestent un intérêt pour ces deux secteurs.
Il y a les bailleurs traditionnels s’agissant de la formation professionnelle mais il y a aussi d’autres bailleurs dans le cadre de la coopération bilatérale avec des pays comme l’Espagne, l’Italie, l’Algérie, le Maroc, l’Egypte, la Turquie…
S’ajoute à tout cela la coopération avec le système des Nations Unies, les organisations caritatives arabes…
Bakari Gueye
Source : Magazine Mensuel HORIZONS/Juillet 2025