Décès de El Bachir Sow, un baobab du journalisme africain est tombé

Le Soleil, journal numéro 1 du Sénégal où il a servi pendant plusieurs années, lui a rendu un vibrant hommage. C’est El Bachir Sow, un éminent journaliste dont la renommée a dépassé les frontières du Sénégal et qui s’est éteint le 15 février 2025 à l’âge de 73 ans. Un baobab du journalisme africain est tombé.

J’ai connu El Bachir Sow tardivement malheureusement, en 2015. Il était consultant auprès de Population Council Developement, un programme américain qui s’intéresse aux médias.

Une deuxième rencontre à Somon lors d’un atelier sur le Baillon mondial, la politique de Trump sur l’avortement.

Ensuite, nos rencontres se sont multipliées durant une demi-douzaine de rencontres à Bamako, Abidjan, Conakry, Dakar, Niamey, à l’occasion des diverses Rencontres annuelles du Partenariat de Ouagadougou autour de la santé de la reproduction et de la planification familiale.

Comme l’ont si bien décrit ses collègues du Soleil, El Bachir Sow était bienveillant, courtois. Un passionné de journalisme qui est resté durant toute sa carrière d’une probité exemplaire, collé à l’éthique et à la déontologie de son métier. Un exemple de rectitude.

El Bachir Sow était surtout amoureux des bons articles, bien fouillés et bien rédigés. Il aimait l’humour, et il aimait rire, dans la décence et la recctitude.

Dans les rencontres du Partenariat de Ouagadougou où il était chargé du journal des rencontres, entourés de journalistes triés sur le volet et venant de plusieurs pays de la sous-région, il passait au peigne fn les productions et coordonnait jusqu’à des heures tardives de la nuit avec l’infographe puis avec l’imprimeur pour que le journal soit distribué aux premières heures du lendemain aux participants.

El Bachir était un homme d’agréable compagnie, un professionnel jusqu’aux bouts des ongles, sincères, sobre et aimable. Il se fondait dans la masse, sa silhouette presque discrète au milieu des costumés cravatés, déambulant dans le plus simple apparat.

Son départ a profondément marqué ses anciens collègues, surtout ceux qui sont encore en vie parmi ses promotionnaires de CESTI (1974-1977) section presse écrite.

Il a passé l’essentiel de sa carrière au journal « Le Soleil » où il a gravi tous les échelons pour finir deux fois directeur des rédactions puis le premier coordonnateur de la rédaction du Soleil sous Cheikh Thiam. Quelques 34 ans de bons et loyaux services.

El Bachir Sow a travaillé en tant que spécialiste en santé et population au département Etudes et Recherches en Population et Développement Durable (CERPOD) dans le cadre du projet CILSS.

Qu’Allah l’accueille dans son Saint Paradis. Mes condoléances à sa famille et à ses collègues.

Cheikh Aïdara

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