Par Aminata Diagana
Nouakchott, 9 août 2025 – La Société Mauritanienne de Nutrition (SMN) a réuni, ce samedi, experts, professionnels de santé et leaders communautaires autour d’une question cruciale :
« Quels rôles peuvent jouer la famille, les professionnels de santé et les leaders communautaires dans le soutien à l’allaitement maternel ? »
Une mobilisation collective pour la santé publique
Ouvrant la rencontre, le Secrétaire général de la SMN, Abderrahmane Diop, a salué une initiative qui « renforce le rôle central de la nutrition dans la santé publique ».
Face à un public attentif, les intervenants ont multiplié les plaidoyers en faveur de l’allaitement exclusif jusqu’aux six mois de l’enfant, puis prolongé jusqu’à deux ans.
Les voix des experts
Pour Aminata Boulkheir Diarra, sage-femme spécialisée en périnatalité, il est indispensable d’unir les efforts :
« Les professionnels de santé, les leaders communautaires et les familles doivent être aux côtés des mères pour les accompagner dans l’allaitement », a-t-elle affirmé, appelant à organiser des cours de préparation à la naissance pour mieux outiller les futures mamans.
Mohamedou Abass N’gaide, expert en santé publique et nutrition, a pointé l’importance des relais culturels et religieux :
« Les chefs religieux devraient profiter des cérémonies de baptême pour rappeler que l’allaitement maternel doit idéalement durer deux ans », a-t-il recommandé.
Mariem Fade, experte en nutrition et santé publique, a quant à elle alerté sur une pratique courante mais risquée :
« Donner de l’eau à un bébé avant ses six mois peut entraîner la malnutrition. Le lait maternel, complet et riche, suffit largement durant cette période ».
Un message unanime
Tous s’accordent : l’allaitement maternel est une ressource vitale. « Priver un enfant de lait maternel, c’est lui retirer une partie essentielle de sa vie », ont résumé les panélistes.
Clôture et perspectives
En conclusion, Khadjetou Sow, nutritionniste et présidente de la division recherche de la SMN, a synthétisé les interventions et lancé un appel à l’action :
« La sensibilisation doit se poursuivre dans les familles et les communautés pour que chaque enfant bénéficie de ce bienfait inestimable ».


