Dans le cadre de la semaine de la langue française une conférence sous le thème : « La place du français dans les medias mauritaniens »
a été organisée Mardi 15 mars à l’Institut Français de Mauritanie (IFM) par la section Mauritanienne de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF Mauritanie).
La conférence était animée par MM Bakari Gueye et Cheikh Aidara respectivement Président et Vice-président de la section.
Les conférenciers ont tour a tour abordé le contexte historique de l’avènement de la presse francophone dans le pays et les perspectives d’avenir.
Dans son mot de bienvenue le président de la section a campé le décor soulignant que la presse francophone fait figure de pionnier de la presse mauritanienne.
Il a ajouté qu’elle a connu son âge d’or au début des années 1990 avec l’avènement de la démocratie a la faveur du discours historique de la Baule prononcé par le président français François Mitterrand.
Abordant le premier volet de la conférence Cheikh Aidara a rappelé que c’est à partir de 1991 que la presse francophone mauritanienne s’est affirmée en se frayant son bonhomme de chemin.
Il a cité la naissance des premiers journaux comme Mauritanie Demain, Le temps, l’Unité, Al Bayane, le Citoyen, la tortue… Une kyrielle d’autres journaux va suivre
Mais dès sa naissance cette presse va être confronté aux problèmes économiques (manque de ressources) et politiques (pression du Ministère de l’intérieur avec la censure de l’article 11 qui a provoqué beaucoup de problèmes.
Il y a eu par la suite une nouvelle loi et la suppression de l’article 11 et le dépôt légal au ministère de l’intérieur mais la situation s’est malgré tout dégradée depuis.
Abordant les défis et les perspectives Bakari Gueye a déploré le recul de la presse francophone dû entre autres au contexte économique difficile des medias, a la baisse de niveau et au manque de ressources humaines
Cela a t-il expliqué est dû aux reformes mal pensées du système éducatif, à l’arabisation et à la politisation de ce dernier ainsi qu’au recul de l’enseignement du français.
Mais a ajouté le président de la section nationale de l’UPF l’espoir est aujourd’hui permis avec la volonté politique affichée au plus haut niveau de l’Etat.
Il a parlé notamment de la Commission de reforme du secteur de la communication nommée par le président de la République qui a rendu son rapport en janvier 2021, un rapport qui comporte 64 propositions de solutions.
Et c’est sur la base de ce rapport que le ministère de tutelle a lancé l’ambitieux projet de reforme et de professionnalisation des medias. Cette reforme est en cours depuis quelques mois et la presse francophone, la presse mauritanienne en général y fonde de grands espoirs, a conclu Bakari Gueye
A noter que cette conférence a vu la participation de hauts représentants de la francophonie tels que le Conseiller chargé des médias de l’ambassadeur de France, le directeur de l’IFM, le Coordinateur des Alliances Françaises en Mauritanie…Présence également d’universitaires, d’intellectuels de tout bord et d’étudiants.
UPF Mauritanie
La Section Communication