Le député Birame Dah Abeid a vivement salué la décision du dernier conseil des ministres (16 Juin) portant révision du code de la nationalité mauritanienne. Il s’agit là d’une vieille doléance a-t-il souligné au cours d’une conférence de presse consacrée à la question aujourd’hui à Nouakchott.
Cette doléance était fondamentale ajoute-t-il surtout pour les mauritaniens expatriés pour qui l’interdiction de la double nationalité constituait un grand préjudice. Et d’ajouter que le père de l’indépendance avait laissé un excellent code de la nationalité qui a été malmené depuis 1978. Depuis cette date la Mauritanie a connu une régression et des problèmes d’unité nationale et de cohésion sociale. Cette situation délétère a noté le leader du mouvement IRA fut marquée par une tentative de reformatage du mauritanien type suivant des critères subjectifs et injustes. Cela s’est ainsi soldé par l’exclusion d’une partie des mauritaniens.
Voilà qui explique poursuit-il que depuis leur naissance, IRA et le parti RAG ont réclamé la fin des injustices et la révision de la loi sur la nationalité.
L’interdiction de la double nationalité en 1978 a créé beaucoup de mauritaniens apatrides.
Ainsi, la décision du 16 juin concernant la double nationalité est salutaire selon Birame qui a vivement félicité, le président de la République et le Gouvernement. Il a aussi félicité les expatriés mauritaniens qui dit-il ont souffert. « Nous continuerons à réclamer sa généralisation ainsi que des avancées dans le domaine de l’état civil qui est difficile d’accès surtout pour certaines franges de la population. Avant 2019, il était régi par des préjugés éthiques et de classes. Et ce sont les négro-africains et les harratines qui en payaient le prix.»
Pour Birame cette décision du gouvernement est salvatrice et il convient dit-il d’arrêter l’aberration qui empêche l’accès de certains mauritaniens aux pièces d’état civil.
Il a aussi invité le gouvernement à renforcer l’état civil à l’étranger où il y a un manque cruel de consulats, de bureaux d’enregistrement, de bureaux de vote, de commissions de recensements de la CENI…E cela constitue dit-il un handicap très rave pour notre démocratie, espérant au passage que ces manquements et ces erreurs soient vite corrigés.
« Notre rôle c’est d’encourager ce qui se fait de bon. Notre démarche est pédagogique, stratégique et politique » a martelé Birame.
Enfin il s’est félicité de la présence d’une équipe de journalistes franco-belge qui séjourne actuellement en Mauritanie pour faire un reportage sur l’esclavage. L’équipe a été reçue par les autorités et dispose d’une autorisation pour filmer et faire sn reportage en toute liberté. Un bon signe se félicite le leader de la cause esclavagiste en Mauritanie.
Bakari Guèye