Justice et médias contre l’hypocrisie et la déchéance politique

Elwely SidiHeiba Journaliste/Chroniqueur

Il ne fait aucun doute que la justice et les médias sont les deux figures – du point de vue républicain et démocratique – d’un même levier grâce auquel les pays exercent le double devoir de la justice et de la démocratie sur des fondements qui résistent aux secousse et facteurs d’impotence.

C’est donc très tôt que son excellence, le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a assimilé une telle réalité en en faisant dans sa campagne électorale à la présidentielle de 2019, une promesse de taille par sa teneur ; Réformer le secteur des  médias et accorder à la justice son indépendance, secteurs tous deux mal en point.

Avec un sens républicain prononcé et une volonté nationale précoce, il a compris que ces secteurs bien rétablis dans leurs véritables rôles, seraient incontestablement le «pivot» du processus de la réforme qu’il va entreprendre après avoir remporté la bataille des élections présidentielles.

Il était également conscient que la réussite de ces deux secteurs serait le gage sûr de la victoire tant espérée sur les systèmes sociétaux rétrogrades qui persistent encore et sapent tous les efforts tendant vers l’Etat de droit et de la citoyenneté, cherchant sans relâche à faire échouer l’édification de celui en annihilant ses richesses nombreuses et variées et en paralysant la volonté de ses forces vives nationales et sincères qui ouvrent pour assurer sa prospérité et étendre la justice grâce au partage équitable de ses richesses.

Aucun doute, hélas, que sont ces systèmes rétrogrades qui engendrent toutes les raisons de l’échec et perpétuent, avec leurs procédés injustes, toutes sortes de déséquilibres sociétaux et protègent leurs auteurs tyrans, spoliateurs, hypocrites, et prétendant de la chevalerie et de la connaissance.

Ce sont aussi ces dangereux «moules» rétrogrades dont les étendards flottent encore, les montures rapides chevauchent dans les plaines de la gabegie, et dont le pouls des auteurs bat pour entraver chaque tournant qui se profile à l’horizon vers une mutation ou une volonté de réforme. Le premier de ces moules, la «tribu», est passée du concept social organisationnel à celui du «tribalisme» qui crée les classes discriminatoires et forme les avant-gardes de la gabegie et du clientélisme et du népotisme à l’école de la «perversion» des valeurs et principes moraux, et de la «maitrise» de leur transformation en système de prévarication destructive, hypocrite et égoïste.

Le tribalisme ce «concept» qu’ils maintiennent , après avoir développé ses tenants et aboutissants, l’exploitent à toutes occasions opportunes et dans tous les forums politiques proches de l’autorité à travers une présence insolente et par un langage arrogant qui parvient ses fins égoïstes et visées étroites, à la manière de ce que font les grands pays dans la préparation de leurs espions, à la différence énorme que ces derniers sont des patriotes qui constituent par leurs actes le bouclier protecteur de la patrie. Leurs noms resteront après qu’ils aient disparu un jour, immortels dans la mémoire collective nationale, cependant qu’aux pays des grandes contradictions, ils créent la discorde, sèment plus d’injustice et d’inégalité, détruisent les fondements de la construction, dilapident les deniers publics, creusent l’écart entre le pays et ceux du monde et davantage de retard dans le concert des nations.

Ceux qui consultent les médias sociaux, visitent les plateformes, portails, sites Web, constatent indubitablement, aujourd’hui, que l’indépendance de la justice promise a commencé à s’accomplir, voient les accusés conduits sans protection de leurs tribus, clans, couches sociales ou groupes influents. Mais plus évident et plus frappant c’est encore qu’à la suite de ce grand «précédent», l’échec est patent des «hypocrites», des «insidieux» dans leur soutien à ceux-là et dans leur défense de leurs actes et vénération de leur exploits. C’est donc la justice qui les en empêche et les effraie par son pouvoir libéré qui n’accepte pas le mensonge et au-delà  avertit de ne pas s’y prêter.

Quant aux médias engagés, c’est dans leur liberté, leur audace et leur intégrité, que réside le puissant moyen de dissuasion, adjacent à la justice indépendante, pour repousser les ténèbres qui cachent la lumière, révéler les faits tels qu’ils sont pour que la justice suit son cours, étaler au grand jour la vérité, faire triompher le bien, et vaincre le mal.

El Wely Sidi Heiba

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