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Le jeudi 3 septembre 2020 , le journaliste Sidi ould Be ould Abass nous a quitté en silence sans dire au revoir à la suite d’une longue maladie qui l’a laissé depuis quelques années loin des projecteurs et des regards indiscrets. Grand reporter à l’Agence Mauritanienne d’Information ( AMI) , avec une très belle plume au niveau du Desk arabophone, ce fervent défenseur de la liberté d’expression et syndicaliste engagé, feu Sidi ould Be ould Abass a toujours été très proche des personnes marginalisées au sein de l’AMI mais aussi dans les autres institutions de presse. Membre fondateur du syndicat des journalistes mauritaniens , en plus du métier de journaliste qu’il exerçait , il a occupé plusieurs postes de responsabilité notamment , la direction de l’information , celle du journal officiel Chaab , délégué du personnel entre autres et membre du Conseil d’Administration. Il est connu pour sa franchise, la noblesse de ses prises de positions, son honnêteté, son éloquence mais aussi et surtout sa piété. Son engagement pour faire entendre la voix des opprimés et la défense des droits des travailleurs est resté indéfectible malgré les persécutions et les pressions de tout bord qui sont restées vaines. Le secteur de la presse et des médias mauritaniens est endeuillé par la disparition de ce journaliste exceptionnel, mais aussi les familles Ehel Abass et Ehel Be ont perdus en un clin d’œil un frère, un oncle, mais aussi un soutien. Si son parcours professionnel est marqué par des luttes purement sociales, dans sa famille la solidarité et la générosité étaient sa raison d’être. Aujourd’hui ta tribut Oulad Sidi Boubacar ( Kounta) , tes confrères et tes proches sont tous orphelins. Nos larmes coulent spontanément et par réflexe, notre affliction indescriptible, nos cœurs brisés et impuissants face à la volonté d’Allah. Un grand palmier est tombé, une belle plume n’écrira plus , une voix en or dont les échos résonnent encore sur les montagnes du Tagant s’est tue .
Mais en croyants on ne peut dire que ce qui plait à Allah face à cette lourde épreuve, INA LILLAH WA INA ILEYHI RAJIOUN.
Mariya Traoré
