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Face à l’ampleur des accusations et aux révélations de plus en plus compromettantes de certains de ses proches, les découvertes de bunkers souterrains bien achalandés, l’ex président Mohamed Ould Aziz se trouve dans une très mauvaise passe.
Acculé et apparemment très mal conseillé par son ex directeur de cabinet qui demeure le seul à ses côtés, il est semble-t-il décidé à continuer sa fuite en avant et à aller jusqu’au bout de sa logique suicidaire.
Ainsi après sa veine tentative de revenir sur la scène par la fenêtre en faisant recours à un parti « familial », on l’a vu courtiser un autre micro-parti qu’il a visité durant le week end, en grande pompe en compagnie de son inamovible Dircab.
Et au lendemain de cette curieuse visite, c’est le fameux compagnon d’infortune, Mr Isselkou, qui annonce la sortie mardi prochain devant la presse de son mentor.
Cette conférence de presse de l’ex président suscite beaucoup d’interrogations. Sera-t-elle autorisée par le ministère de l’intérieur ? Rien n’est moins sûr. En effet, malgré son obligation d’observer une réserve -car l’objet de cette sortie médiatique n’est autre que le dossier de la gabegie dont l’instruction est en cours-, l’ex président est décidé à passer outre, lui qui n’a pas hésité à mettre en doute le travail judiciaire qui porte sur des dossiers de son passif de gestion du pays. Le pouvoir acceptera-t-il un tel affront et donnera-t-il l’occasion au suspect N°1 de semer la zizanie et d’influer éventuellement sur le déroulement du travail des enquêteurs ?
En effet Aziz dont le règne était marqué par une gestion en solo de l’Etat est considéré, à juste titre d’ailleurs, comme le principal bouc émissaire. Face aux accusations accablantes et à l’orientation de l’enquête vers la découverte du pot aux roses, Aziz a cru bon de sortir de son mutisme, un acte maladroit qui ne ferait que l’enfoncer davantage.
Bakari Guèye
