Au moment où sont déboulonnées statues de colons, relire l’interview de Karim Miské, coauteur du film « Décolonisations » (Horizons)
Statue du roi Léopold II vandalisée en Belgique, manifestations contre le maintien d’une statue de Cecil Rhodes, colonisateur britannique du XIXe siècle…les manifestations nées de la mort de George Floyd aux Etats-Unis ont relancé la polémique portant « célébrations » posthumes de certaines figures controversées de la période coloniale. Mais, même chez les colonisés, des rues des ponts…portent des noms de colons. En janvier 2019, Karim Miské, coauteur du Film « Décolonisations, dans une interview au Quotidien national Mauritanien «Horizon » a, entre autres, évoqué la « difficile gestion de l’histoire coloniale. »
Karim Miské, coauteur du film « Décolonisations » :
« On ne peut pas dire que les gens ont colonisé, puis décolonisé juste parce qu’ils voulaient rentrer chez eux » (Horizons, janvier 2019)
Raconter 150 ans de luttes contre la colonisation en trois épisodes de 52 minutes chacun. C’est le challenge relevé par Karim Miské, Marc Ball et Pierre Singaravélou, coauteurs du film documentaire « DECOLONISATIONS. » avant sa sortie sur Arte programmé le sept janvier, le film a été projeté au studio Holpac de Nouakchott dans le cadre des activités du festival « Traversées Mauritanides. » Après projections, nous avons rencontré Karim Miské, franco-mauritanien, coauteur du documentaire.
Horizons : Un film qui raconte 150 ans d’histoire de la décolonisation et qui veut s’adresser à tous les publics, ça n’a pas dû être simple ?
Karim
Miské : Non,
pas simple. C’est pourquoi, il était
utile d’être plusieurs auteurs. De par notre sensibilité, nous étions amenés à comprendre les attentes que pouvait avoir
aussi bien un public européen, héritier des puissances coloniales, qu’un public
africain ou asiatique descendant des peuples anciennement colonisés. Nous avons voulu raconter cette histoire du point de vue des colonisés
et non des colonisateurs comme ça s’est fait très souvent en Europe, jusqu’aux
indépendances et même très longtemps après. Tout le monde était curieux de ce
regard qui répondait donc à un besoin. On ne peut pas comprendre cette histoire
si on la regarde seulement du point de vue des colonisateurs. On ne peut pas
dire que les gens ont colonisé, puis décolonisé juste parce qu’ils voulaient
rentrer chez eux. Non! Ils sont partis parce qu’ils ont été mis dehors.
Nous avons donc réalisé cette série avec la sensibilité de ceux qui ont agi
pour mettre les Européens dehors. Et, même pour ces Européens, c’est la
meilleure manière d’arriver à comprendre l’histoire. Le passé est mieux compris
quand il est vu du point de vue des acteurs principaux, de ceux qui ont le plus
d’enjeux, de ceux qui vivent le plus de conflits. Et, pour nous, celui qui vit
le plus de conflits, c’est le colonisé qui était chez lui, qui a été opprimé et
qui s’est libéré de cette oppression. Nous comprenons donc très bien cette énergie
libératrice. Je pense que l’Europe est aujourd’hui capable d’entendre cette
version. En même temps, nous avons l’intuition que ça pouvait plaire et
intéresser un public du sud. Mais avant
d’avoir fait Sans une l’expérience d’une projection comme celle qui a
lieu à Nouakchott, nous ne pouvions le savoir.
Même si je suis à moitié mauritanien, j’ai grandi en France, ma culture est pour l’essentiel française. J’ai une sensibilité mauritanienne, mais mon être n’a pas été structuré en Afrique. C’était donc important d’avoir le retour, le regard de ce public que l’on a eu ici à Nouakchott.
Justement, vous êtes binational. Par rapport à la gestion de l’après-colonisation, avez-vous les deux regards franco-mauritaniens ?
Nous sommes dans un monde où il y a de plus en plus de gens comme moi. Pierre Singaravélou (coauteur du film), historien, est à moitié tamoul. Il a donc lui aussi cette expérience de par son père qui est de Pondichéry, une petite enclave en Inde qui a connu la colonisation française. Marc Ball (coauteur lui aussi) est un franco-australien qui a également une autre expérience. Ce qui lui donne une sensibilité autre que franco-française.
Je dois préciser aussi que j’ai fait mes études au Centre d’Études des Sciences et Techniques de l’information (CESTI) de Dakar en tant qu’étudiant mauritanien. J’ai toujours donc essayé de garder une espèce d’équilibre entre une part européenne et une autre africaine. Mais je suis malgré tout marqué par le pays dans lequel j’ai grandi. La première fois que je suis venu en Mauritanie, j’avais 15 ans. J’en avais entendu parler. C’était un pays de rêve. Je savais cependant que mon père avait lutté contre la colonisation et je m’identifiais donc au combat pour la libération des pays colonisés. C’est une sensibilité largement partagée aujourd’hui en France. Beaucoup de gens avaient manifesté contre la guerre d’Algérie, un évènement important dans la constitution de la France moderne. Les militants de l’anticolonialisme se sont battus pour que leurs idées aient droit de cité, c’était un mouvement très important dans la société française elle-même. Je ne ressens donc pas réellement de contradiction car, du point de vue français, je me sentais proche des anticolonialistes. Dans les années 30, en Frances, les surréalistes avec André Breton, ont édité un tract appelant à ne pas visiter l’exposition coloniale et à mettre fin à la colonisation.
Horizons : Toujours par rapport à la gestion de l’histoire de la colonisation et de la décolonisation, on a l’impression, aussi bien chez les colonisateurs que les colonisés, d’une différence entre les histoires officielles et la « vraie histoire » des historiens. L‘exemple de Blaise Diagne, considéré héros officiel au Sénégal, mais qui, dans votre film, n’était pas plus qu’un recruteur de tirailleurs embarqués dans une guerre qui ne les concernait pas tellement.
En réalité, elle ne les concernait pas du tout. Quand on est, comme Lamine Senghor, Serer natif de Joal-Fadiouth, c’est absurde d’aller se battre dans une guerre qui oppose la France et l’Allemagne. Blaise Diagne a joué un très mauvais rôle dans cette histoire en Afrique Occidentale française, ce que l’on appelait alors l’A.O.F. Dans cette partie du continent, tout comme en Afrique Équatoriale Française, l’État français s’est arrangé, bien plus que ne l’ont fait les Britanniques dans leurs colonies, pour ramasser la mise en instaurant une sorte de semi décolonisation ou de fausse décolonisation. Je ne dis pas cependant que ces pays africains, aujourd’hui, ne sont pas décolonisés. Certains parmi eux sont même devenus des démocraties, ce n’est plus la France qui choisit directement les dirigeants, et pourtant, une relation de dépendance perdure avec l’ancienne puissance coloniale. Je pense aussi que les conditions de la décolonisation font qu’il y a eu une impossibilité à regarder complètement ce que cette histoire avait signifié. D’où la valorisation de personnages ambigus pendant la période coloniale. Je ne le dis par pour céder aux faciles jugements à posteriori. L’histoire de Lamine Senghor, ancien combattant gazé à Verdun et qui a fait une campagne contre Blaise Diagne, l’accusant, a raison, d’avoir participé au recrutement de tirailleurs, donc d’avoir envoyé des gens à cette boucherie en leur faisant croire qu’ils seraient plus libres après, cette histoire racontée dans le film est emblématique. A l’arrivée, ces tirailleurs étaient soit morts, soit blessés et ils n’ont pas eu plus de liberté. Donc c’était un mensonge.
Mais de façon générale, tous ces personnages qui ont servi d’intermédiaires entre la puissance coloniale française et les populations colonisées étaient des élites indigènes qui n’ont pas toujours eu le choix, même s’ils n’ont pas tous été aussi enthousiastes que Blaise Diagne dans le dévouement aux intérêts français. Beaucoup ont joué ce rôle pour conserver ou acquérir un pouvoir. Les gens se déterminent parfois en fonction de leurs intérêts personnels et non de ceux de leur société.
Pour faire court, des personnages comme Blaise Diagne ont été survalorisés et d’autre comme Lamine Senghor pas assez valorisés. Il y a donc un équilibre à retrouver.
Horizons : Dans le film on voit que la décolonisation, c’était aussi les femmes
Vue de près, l’histoire montre que dans toutes ces luttes qui ont permis cette décolonisation, les femmes ont joué un rôle égal à celui des hommes. Certaines ont même mené le combat. En Inde, Manikarnika Tambe a conduit une grande révolte en 1857-1858. On peut citer aussi le cas de Mari Nyanjiru au Kenya.
En Algérie, les femmes ont joué un très grand rôle dans la lutte pour la libération. Mais au lendemain de l’indépendance, on leur a demandé de rentrer chez elle. C’est pourquoi, elles ont été en partie effacées de l’histoire.
Horizons : Il s’agit des moujahidaat …
Oui. Je ne dis pas qu’elles ont été complétement effacées. L’Etat algérien a mis certaines en avant. Mais, après avoir obtenu, avec les hommes, le départ des colons, il leur a été imposé un code de la famille, des lois qui leur donnaient moins de droits. Les hommes ont repris le pouvoir sur les femmes au lieu de créer avec elles une société plus égale. Mais cette histoire continue de s’écrire et en Algérie comme ailleurs, les femmes n’ont pas dit leur dernier mot.
Horizons : Dans le 3eme épisode du film, il est question de la victoire juridique des Mau Mau du Kenya contre le royaume britannique en 2013, de l’Inde qui a acquis la bombe atomique et du cinéma nigérian avec Nollywood. S’agit-il là de faits concrets de véritable décolonisation, de véritable indépendance ?
La décolonisation, c’est une chose. La vraie question, c’est comment on devient indépendant en prenant en main son propre destin. Chacun le fait à sa manière. Les Mau Mau, pour les tortures subies pendant la colonisation, ont fait un procès à l’Etat britannique. Ils ont été indemnisés. En Europe, il y a des discours nostalgiques de la colonisation, des discours racistes à l’encontre des anciens colonisés qui se répètent. Le sauvage, le barbare, c’est toujours l’autre. Mais qui s’est montré barbare au Kenya ? Les Britanniques. Avec le procès, ils ont été obligés de le reconnaitre. Au-delà de l’indemnisation, ce procès donne la possibilité d’en arriver à une histoire commune. Ce que les Mau Mau ont fait, c’est un exploit accompli par une poignée de vieillards kenyans. En obligeant les Britanniques à reconnaitre qu’ils avaient commis des horreurs, ils leur ont enlevé, du coup, leur supériorité morale qui était fondé sur un mensonge. Finalement, l’être humain est capable de barbarie. On le voit bien en Afrique, en Asie où il y a des guerres civiles. Il ne faut pas le nier en disant que tout est de la faute des Européens. Mais ces Européens se drapaient dans une supériorité morale, ils continuent d’ailleurs de le faire. Le message du verdict du procès intenté par les Mau Mau est clair, il dit aux Britanniques : « Voilà les horreurs que vous avez commises. » Et ce message vaut pour les Français en Algérie, à Madagascar au Cameroun ou en Indochine, pour les Portugais en Guinée Bissau, au Mozambique, en Angola, pour les Allemands en Namibie… La liste est longue !
Horizons : Et le cas de Nollywood…
C’est une manière, non seulement de se réapproprier son imaginaire, mais aussi de créer un imaginaire qui va être partagé avec le reste de la planète. Les images de Nollywood vont aujourd’hui jusqu’à Hollywood d’où elles inspirent des réalisateurs du reste du monde. C’est la décolonisation des esprits. Il s’agit de faire sortir le colon que l’on a dans la tête. C’est fondamental. Nous commençons d’ailleurs le troisième épisode avec Franz Fanon qui défendait l’idée de se libérer du colon intérieur car, autrement, on ne peut avancer, on ne peut être soi-même. Mais, en même temps, la colonisation a changé les peuples. C’est normal. A l’instant, vous et moi sommes habillés à l’occidentale et non pas comme nos ancêtres. Ça fait partie de nous. C’est une réalité. Mais il faut le faire sans être aliéné, en restant debout, sans sentiment d’infériorité.
Horizons : Pour la bombe atomique post-colonisation de l’inde…
C’est un cas compliqué. Personne ne veut d’une multiplication des bombes atomiques sur la terre. Mais est-ce que la possession de cette bombe doit rester un privilège occidental ? Certaines personnes au pouvoir, dans certaines puissances occidentales aujourd’hui, ne nous paraissent pas complétement équilibrées. Indira Ghandi a joué sur les rivalités américano-russes pour avoir la bombe et changer les équilibres stratégiques dans la région au début des années 70. Dans le film, nous disons que l’Inde est une puissance militaire pour le pire ou le meilleur. Et, quand on voit qui dirige l’Inde aujourd’hui, quand on sait que le Pakistan aussi à sa bombe, il y a matière à s’inquiéter. Il n’y a cependant pas de raison de penser que ces deux pays soient pires ou meilleurs que les Occidentaux.
Horizons : Vous citez l’Inde pour l’indépendance par la dissuasion militaire, Nollywood, la désaliénation culturelle et la victoire symbolique des Mau Mau, ce sont de bons exemples, il y en a de moins bons comme la République démocratique du Congo, le FCFA…
Evidement qu’il n’y pas que de bons exemples. C’est pourquoi nous avons évoqué le Congo à travers la manière dont Mobutu s’est débarrassé physiquement de Lumumba pour, ensuite, faire du Congo une sorte de supermarché au profit des puissances occidentales qui viennent se servir. Le Congo qui regorge de richesses pouvait impulser le développement de tout un continent. La séquence Mobutu-Lumumba montre que ce développement a été empêché. Un pays qui devait être une puissance régionale, continentale, est devenu pays faible où tout le monde vient se servir.
Même si l’on parle des mauvais exemples, nous avons voulu aller vers une note positive. Nous avons en effet besoin d’espoir, de force pour continuer le combat. Le discours « il y a la Françafrique, le FCFA, on s’est fait avoir à l’indépendance, on ne va jamais s’en sortir » est négatif.
La grande leçon du film est que la décolonisation s’est produite par une conjonction de lutte avec des militants qui avaient des liens entre eux, qui n’étaient pas enfermés dans leurs pays. Mais aujourd’hui, on voit des États de 3 millions, 10 millions d’habitants qui n’ont pas la force suffisante pour s’émanciper totalement. Et, pire, le commerce intrarégional entre ces États est faible. La décolonisation a donné naissance à des égoïsmes micro-nationaux. Ce n’était pas le rêve de Lamine Senghor.
Horizons : La gestion de l’histoire coloniale fait débat en France, pays encore réticent a assumer l’histoire liée à cette période. La victoire judiciaire des Mau Mau contre l’Etat britannique pourrait-elle faire jurisprudence en France ?
Je ne pense pas qu’il fera jurisprudence car les pays sont différents. Je pense plutôt que ça va faire réfléchir. C’est pourquoi nous avons voulu finir avec ce procès. Nous avons raconté l’histoire d’un impérialisme européen collectif. Pour la conquête de l’Amérique à partir du 15ème siècle, les Européens se sont fait la guerre. Trois siècles plus tard, il y a eu un changement. Ils ont joué la collaboration. Les Français n’auraient pas pu conquérir l’Indochine sans que les Anglais ne les laissent se ravitailler au Cap de Bonne Espérance. La conférence de Berlin en 1885 avec le partage de l’Afrique est un exemple patent de cette collaboration. Les petites différences entre colonisation française et britannique existent mais elles sont superficielles. Les uns comme les autres considéraient les colonisés comme êtres inferieurs, pour, entre autres, des raisons liées à la supériorité raciale. Et, aujourd’hui, c’est difficile de regarder ces choses en face. Ça fait d’ailleurs toujours mal de renoncer à une domination. Pour les questions de genre par exemple, avec la grande majorité des sociétés qui sont phallocratiques, c’est difficile pour un homme de renoncer a son pouvoir et de dire que la femme est son égale. C’est la même chose pour les castes qui existent en Mauritanie et dans beaucoup de pays. L’idée du film, c’est aussi de pousser dans ce sens. En France, il y a beaucoup de gens qui veulent passer à autre chose, qui veulent regarder l’histoire en face. Des descendants de colonisés y vont à l’école avec ceux des colonisateurs, ils vivent ensemble. Ils ont tous besoin d’avoir une histoire commune.
Horizons : Le président Français, Emmanuel Macron, de par son âge, serait-il plus disposé que ses prédécesseurs à faire face à cette histoire coloniale ?
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Je pense que son âge joue. Ensuite, la société française a changé, les jeunes en France, y compris les Blancs, écoutent majoritairement du rap. Et, les rappeurs, majoritairement noirs et arabes, évoquent beaucoup l’histoire coloniale dans leurs textes. Macron, en tant qu’homme politique, peut comprendre cette dynamique. Vu son âge, il a une vision différente. Mais ils a également des préjugés dont personne n’est d’ailleurs exempt. L’essentiel, c’est de regarder en face ses préjugés et ses imperfections.
Horizons : La voix Off du documentaire est celle du petit neveu de Kateb Yacine, écrivain algérien qui s’était approprié la langue française pour combattre la colonisation. Dans les pays du Maghreb, le français est rejeté et considéré par une partie de l’opinion langue du colon…
C’est compréhensible. Il y a une certaine fierté arabe qui a du mal à se résoudre à partager une hégémonie. Il y a la nostalgie d’un passé glorieux arabe pendant lequel la langue arabe a été vecteur de civilisation. Elle a fortement contribué à la civilisation de l’Europe, en lui transmettant l’héritage partiellement perdu de la Grèce antique, mais aussi les mathématiques indiennes et toutes les découvertes scientifiques des Abbassides de Bagdad et des Omeyyades de Cordoue… Il faut cependant reconnaitre que la colonisation a été une forme de défaite des colonisés face aux européens. Ces faits ont changé les sociétés colonisées. Et, après une colonisation, il n’est pas possible de retrouver une pureté originelle. Je pense qu’il faut accepter cette impureté qui n’est pas négative et dont la langue française fait partie. Nous sommes des êtres humains issus de lignées différentes mais qui se mélangent. La Mauritanie, avec des communautés qui ont chacune les gènes de l’autre, en est un exemple.
Il faut donc faire une place à la langue française issue du mélange culturel né de la colonisation. Kateb Yacine disait « qu’elle est un butin de guerre» que l’on s’approprie. Cette idée est présente dans la littérature francophone d’Afrique. Je suis par exemple un admirateur de l’écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma qui, tout en ayant renoncé à une hypothétique pureté mandingue, irrigue la langue française avec sa manière de parler et de penser en langue Dioula. De la même manière qu’on entend, dans la langue de Kateb Yacine la scansion arabe héritée de son grand-père le célèbre poète Si Ahmed el Ghazali Kateb.
Pour le reste, il s’agit de questions politiques très tendues qu’il ne faut surtout pas attiser.
Il faut aussi noter sur ce sujet, une hypocrisie de la part de certaines élites maghrébines qui envoient leurs enfants dans les écoles françaises et qui demandent au peuple de se limiter à l’Arabe. On ne peut pas vouloir une chose pour le peuple et une autre pour ses propres enfants. A terme, ça peut être dangereux.
Propos recueillis par Khalilou Diagana
Quotidien national Horizon, janvier 2019
Belle interview ! L’auteur du film a une réflexion très claire mais il sait aussi faire ressortir les nuances. C’est enrichissant