l’UPR, créé en 2009 et regroupant un pan important de la classe politique mauritanienne, s’est assuré, durant plus d’une décennie, une majorité constante aussi bien au niveau du parlement qu’au niveau des collectivités locales. Aujourd’hui et après les dernières élections présidentielles qui ont débouché sur une nouvelle donne politiquecaractérisée par la présence de forces politiques partageant en commun leurs soutiens au Président de la République Mohamed Ould Cheikh ElGhazwani, il devenait urgent de soumettre cette formation à une profonde reforme institutionnelle.
L’organisation le 28 et 29 décembre courant du 2éme congrès ordinaire de ce parti, se présente comme l’ultime opportunité pour les adhérents à cette formation de faire montre d’un grand esprit d’ouverture.
Dans cette perspective, il serait intéressant de faire d’abord l’état des lieux du parti, pour ensuite ressortir les attentes des adhérents assoiffés d’un parti politique fort, répondant aux normes et pratiques des partis politiques modèles .
Pour permettre une bonne compréhension de ce qui se passe aujourd’hui au sein de l’UPR, il convient, de rappeler les différentes phases depuis sa dernière implantation au niveau national tenue en 2018 et aboutissant à la mise en place successivement des Commissions Nationales des femmes et des Jeunes du Parti. Cette implantation avait été suivie par des élections parlementaires, communales et régionales largement dominées par l’UPR. Aussitôt après, le parti convoqua son second congrès ordinaire en 2019, lequel a été suspendu, léguant la gestion des affaires courantes du parti à une commission provisoire en attendant l’élection de nouvelles structures tout ceci à la veille d’élections présidentielles cruciales.
L’UPR est allé alors aux élections présidentielles dans une atmosphère de confusion totale : le plus grand parti de la majorité présidentielle (UPR) va en compagne présidentielle comme soutien au candidat d’alors Mohamed Ould Cheick ElGhazwani, sans directoire dument choisi. Le candidat Mohamed Ould Cheikh ElGhazwani fut élu Président, avec certes les voix de l’UPR, mais pas les seules, car de nombreuses autres forces politiques nationales ont mouillé le maillot lors de cette élection.
Pour mutualiser leurs efforts, ces forces vives veulent se retrouver au sein d’un même cadre politique pour accompagner le programme « TAAHOUDATY » du Président de la République. L’UPR de demain doit refléter ces aspirations légitimes au sein de son programme politique et ses structures. Il doit être un parti ouvert, inclusif et fédérateur. Un parti prêt à communier avec toutes les forces déterminées à travailler ensemble pour une Mauritanie où la fraternité, la solidarité, et la cohésion sociale reprendront place à l’exclusion et ses corollaires. Cette formation s’assimilera à un laboratoire de politiques inclusives menées par des institutions et des personnalités politiques engagées à valoriser et à promouvoir la cohésion sociale pour le seul but de consolider l’unité nationale.
On ose espérer, qu’au terme de ce congrès, il sera acté de grandes décisions politiques, inclusives et progressistes pour le bien d’une Mauritanie prospère et unie.
El Hacen ould Bilal