L’ONG-Vision Future a procédé, mercredi 31 juillet, au lancement d’une session de formation et de sensibilisation sur les règles fondamentales de l’Islam et rôle dans la société au profit des femmes détenues dans la Maison d’Arrêt d’Arafat.
Dans un mot prononcé pour la circonstance, la présidente de l’ONG-Vision Future, Madame Senniya Mint Beyrouk, a annoncé qu’une femme en situation de détention demande une assistance psychologique.
Elle a souligné qu’elle doit combler le vide par la prière, la lecture, l’apprentissage et la pratique d’activités utiles.
Concernant les modules de la formation, elle a insisté sur la vie en milieu carcéral, les lois islamiques en faveur des personnes ayant commis des fautes, l’insertion dans la vie active des personnes détenues, les règles d’hygiène dans les maisons d’arrêt.
Après cela, elle a loué les efforts consentis par les autorités administratives et municipales pour l’organisation de cette session qui entre dans le cadre du développement social. Elle a aussi salué la disponibilité de ses partenaires notamment (l’Union Européenne et le projet Prévention des conflits et promotion du dialogue interculturel), pour leurs appuis considérables qui ont permis l’exécution de ce programme.
En marge de cette formation, un atelier sous le slogan : « Sensibilisation des jeunes sur les règles islamiques, l’éducation et la cohésion sociale d’une part et le dialogue entre les jeunes pour la culture de la paix et l’hygiène d’autre part » a été organisé au profit de la frange la plus importante de la population qui est la jeunesse.
Au cours de cet atelier, les participants ont suivi des communications, des cours et des projections sur l’importance du dialogue entre les jeunes, l’unité nationale, la cohésion sociale, la cohabitation au sein de la famille, la citoyenneté, le civisme et comment revendiquer ses droits après avoir accomplis ses devoirs.
Pour le thème sur la situation des femmes détenues, l’Expert en communication, Mr Birama Démbelé a expliqué ce qui peut être la cause de l’arrestation puis la détention et les conséquences pour la femme et son milieu familial. Ensuite, il a ajouté comment la femme détenue doit se comporter et que doit-elle faire une fois libre.
« La femme placée en détention loin de son milieu familial, de son entourage social et de ses enfants a besoin d’être instruite sur les principes de l’Islam pour qu’elle puisse oublier son passé et préparer son futur une fois libre », selon ses propos.
A propos de la thématique sur le dialogue entre les jeunes et autres, il a expliqué de façon explicite le rôle que doit jouer la jeunesse dans la construction de l’Etat de droit et les avantages de l’unité nationale, la cohésion sociale et de l’émancipation des masses sur le développement.
Quant à l’Iman Lemrabott Ould Ahmedou, et Dr Lebatt Ould Mohamed, Consultant à la société civile, ils ont tout à tour donné des explications sur le principaux rôles des jeunes dans la lutte contre les conflits, la délinquance, la déperdition scolaire et leur participation sur la sensibilisation des personnes sur l’intérêt de l’Etat-civil, du respect, du dialogue entre les différentes composantes de la société et surtout entre les jeunes, de l’enseignement, de la santé, de la protection de l’environnement, des droits de l’homme.
«L’erreur est humaine et notre religion est tolérante et elle accorde la chance à la personne de rectifier ses erreurs », a souligné l’Imam.
Dans un paragraphe de son exposé, Dr Lebatt a fait un bref aperçu sur les droits de l’enfant et il a cité son droit à l’Etat-civil, à la protection, à l’éducation, à la couverture sanitaire,….
Tout au long des débats, les jeunes participants ont contribué par des interventions objectives et des questions allant dans le sens des thèmes évoqués.
Au terme des travaux, la représentante de la Commission nationale des droits de l’homme, a apporté une contribution sur les différents thèmes.
Plusieurs dizaines de jeunes à majorité des filles (membres de clubs, d’associations, d’ongs ainsi que des acteurs de la société civile et mouvements sociaux) ont participé à ses formations.
Au terme des travaux, la présidente de Vision Future, a recommandé aux séminaristes de transmettre les contenus de l’atelier et de la formation à leurs parents, camarades et voisins qui n’ont pas eu la chance d’y participer.
Il est prévu que l’Ong organise des visites aux Femmes prisonnières à la prison d’Arafat dans le cadre d’une formation et la sensibilisation sur le thème évoqué et à la fin des travaux elles bénéficieront de kits à la veille de la fête de l’Aid El Kébir.
Ont assisté au déroulement des différents travaux de ces séances, le Maire Adjoint de la commune d’Arafat, Monsieur Moustapha Saleck Lemrabott, Me Hapsatou Bocoum, membre du bureau exécutif de la CNDH et un bon nombre de présidents et représentants de la société civile.
Par Aboubekrine SIDI