Guidimkha :  Les femmes leaders se mobilisent contre l’extrémisme violent

Le Guidimakha, une région frontalière avec le Mali et le Sénégal est vulnérable face aux fléaux de la contrebande et de la criminalité transfrontalière, qui peuvent être des facteurs en lien avec l’extrémisme violent.  Devenue membre de la Plateforme des Femmes du Sahel en Mauritanie qui fait référence à la Plateforme des Femmes du G5 Sahel, un cadre de coopération régionale qui vise à intégrer les questions de genre et les priorités des femmes dans les initiatives du G5 Sahel, L’Union des Coopératives féminines du Guidimakha (UCFG) a trouvé nécessaire de faire participer des femmes dynamiques à des formations.

 le 16 novembre 2025, à Sélibaby, sous la présidence du Wali du Guidimakha un  atelier co-organisé par la Plateforme des Femmes du Sahel et l‘UCFG avec l’appui technique du Cabinet Sahel Consulting a regroupé plusieurs personnalités régionales dont des autorités Administratives, élus, Forces de Défense et de Sécurité (FDS), Services Techniques Déconcentrés (STD), personnes ressources. A l’occasion la présidente de l’UCFG a prononcé le discours que voici **Au nom de Madame Diyé Ba, Coordinatrice de la Plateforme des Femmes du Sahel, c’est pour nous un honneur et une immense fierté d’être présentes parmi vous à Bakel pour cette formation des femmes leaders à la prévention précoce de l’extrémisme violent aux frontières entre le Sénégal, la Mauritanie et le Mali.

Notre rassemblement dépasse le cadre d’une simple rencontre : il symbolise un engagement fort et collectif pour la sécurité et le développement de nos régions.

Monsieur le Préfet, chers Parteners West Africa Sénégal, recevez nos remerciements les plus sincères pour votre appui constant dans la préservation de la paix dans les frontières.

Notre action s’inscrit dans une dynamique mondiale, dans la continuité de la Résolution 1325 des Nations Unies, qui a célébré son 25ᵉ anniversaire le 31 octobre 2025, et qui reconnaît le rôle essentiel des femmes dans les processus de paix et de sécurité.

Pour le Guidimakha, nous mettons également en œuvre la Résolution 2242 du 13 octobre 2015, qui fête cette année ses 10 ans. Elle réaffirme le rôle central des femmes dans la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation.

Le message est clair : l’autonomisation des femmes est la meilleure arme contre l’extrémisme.

Face à ce danger qui menace notre jeunesse, nos familles et la stabilité de notre pays, nous le disons avec force : l’inaction n’est pas une option !

La Plateforme, anciennement celle du G5 Sahel, a su évoluer.

À la faveur des changements régionaux, elle a été reprise, consolidée et ancrée plus profondément dans la société civile. Aujourd’hui, elle s’est élargie et fédère les voix de dix pays du Sahel. Elle sert d’instrument de suivi et de plaidoyer, soutenue par l’État mauritanien et par des organisations internationales telles que ONU Femmes, avec comme partenaire Partners West Africa Sénégal.

L’UCFG représente la Plateforme des Femmes du Sahel au Guidimakha.

Avec plus de 250 coopératives membres, engagées contre la pauvreté et les violences, couvrant l’ensemble de la Wilaya, l’UCFG s’élève aujourd’hui pour affirmer haut et fort :

Non aux violences basées sur le genre ! Non à l’extrémisme !

Nous allons bâtir un réseau de Femmes Ambassadrices de Paix, porteuses de messages adaptés à notre réalité locale, capables de s’attaquer aux causes profondes de l’extrémisme.

Les femmes sont, en effet, les premières sentinelles de la famille et de la communauté.

Notre objectif est clair et ambitieux : renforcer les capacités de nos femmes leaders afin qu’elles deviennent, dans chaque village et chaque commune, des actrices de paix et de cohésion sociale.

Nos objectifs locaux pour un avenir sûr :

• Former 2 femmes de la moughataa de Sélibaby ;

• Former 2 femmes de la moughataa de Wompou (Wompou et Sagué Diéry) ;

• Former 2 femmes de la moughataa de Khabou (Gouraye, Khabou et Diogountrou), couvrant les zones frontalières avec le Sénégal et le Mali.

Ces 6 femmes seront formées à Bakel, au Sénégal, aux côtés de femmes maliennes et sénégalaises, pendant trois jours.

À leur retour, elles formeront à leur tour 75 femmes dans chacune des trois moughataas.

L’objectif final :

• Former 225 femmes issues de 9 communes et 18 villages des moughataas de Sélibaby, Wompou et Khabou ;

• Créer un réseau de Femmes Ambassadrices de Paix, chargées de sensibiliser la jeunesse et les communautés face à l’extrémisme violent.

 Après Bakel, qui fut une opportunité pour l’UCFG de s’investir durablement dans la sensibilisation communautaire et de s’attaquer aux causes profondes de l’extrémisme violent à travers des actions de Prévention, 225 femmes seront formées selon le programme qui suit :

75 femmes des Moughataas de Sélibabi, Wompou et Ghabou; 25 femmes des communes de Sélibabi, Tachott, Hassi Cheggar, Wompou, Sagué Djeeri, Arr., Ghabou, Diogountouro et, et Gouraye.

Gaynako

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